Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Michel Kafando en Côte d’Ivoire : la diaspora souhaite le succès de la Transition
Publié le mardi 4 aout 2015  |  Sidwaya
Visite
© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite d`amitié et de travail du Président burkinabé: séance de travail gouvernementale bilatérale ivoiro-burkinabé
Vendredi 31 Juillet 2015. Abidjan. Aprés l`accueil à l`aéroport FHB, les Numéro 1 Burkinabé, Michel Kafando et Ivoirien, Alassane Ouattara président au palais présidentiel une séance de travail bilatérale avec des membres de leur gouvernement respectif.




Au dernier jour de sa visite d’amitié et de travail de 48 heures, le samedi 1er aout 2015, le président de la Transition, président du Faso, Michel Kafando, s’est entretenu avec la communauté burkinabè en Eburnie. Il a notamment expliqué les objectifs de la Transition et répondu aux préoccupations des compatriotes.

La salle des Fêtes de l’Hôtel Ivoire était pleine dans la matinée du 1er août 2015, à l’occasion de la rencontre du président du Faso, Michel Kafando, avec la diaspora. Venus des quartiers d’Abidjan et de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, de nombreux Burkinabè sont allés « comprendre » ce qui se passe au pays natal, exprimer leur soutien à la Transition et partager leurs soucis. De prime abord, le porte-parole de la communauté burkinabè, El Hadj Issaka Kindo, a salué Michel Kafando pour la conduite de la Transition. « La diaspora burkinabè vous témoigne aussi sa gratitude pour le courage, la clairvoyance et la sagesse avec laquelle vous avez su prendre les décisions qui ont sauvé la Transition. Elle vous renouvelle son soutien sans faille et vous formule les vœux de succès pour le bonheur du peuple », a ajouté El Hadj Issaka Kindo. Il a indiqué que la visite du président Kafando est porteuse d’espoir car au-delà du réchauffement des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ce sont les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples qui se renforcent. Pour lui, le séjour du président du Faso conforte la communauté burkinabè et la rassure sur les dispositions que les deux gouvernements ont prises pour garantir le bon déroulement des échéances électorales à venir, dans un climat apaisé dans les deux pays. Il a, en outre, décliné les préoccupations majeures de la diaspora. Il s’agit d’abord du recensement des Burkinabè vivant à l’étranger et leur inscription sur les listes électorales ainsi que leur participation à tout processus électoral au pays natal. Au regard de leur importance numérique, les compatriotes souhaitent la création et l’installation effective de consulats honoraires dans les zones à forte concentration de Burkinabè. A l’instar de leurs sœurs au Burkina Faso, les femmes burkinabè de Côte d’ivoire souhaitent bénéficier de facilités sur les logements sociaux et accéder aux programmes de financement de microcrédits initiés par le gouvernement. La suppression du prélèvement des 1500F sur l’établissement de la carte consulaire au compte de la construction de la maison du Burkina initié depuis plus d’une vingtaine d’années, la réduction du prix de la carte consulaire biométrique, l’envoi en Côte d’Ivoire d’une mission consulaire en vue des audiences foraines pour délivrer des actes de naissance ou jugements supplétifs aux nombreux compatriotes demandeurs, font également partie des doléances.

Les élections d’octobre prochain

« Nous souhaitons la dotation des consulats en moyens conséquents pour leur permettre d’effectuer des missions de sensibilisation de notre communauté dans les 31 régions, les 95 départements et les 497 sous-préfectures de la Côte d’ivoire. Nous demandons votre implication personnelle dans le règlement de l’affaire du Mont Péko », a poursuivi le porte-parole de la communauté burkinabè. Il a souligné que depuis l’accession au pouvoir du président Alassane Ouattara et grâce à sa politique de paix, de stabilité et du vivre ensemble, « la libre circulation des personnes et des biens et la sécurité intérieure ont connu une nette amélioration ». Avant de répondre aux questions, le président Michel Kafando est revenu sur les circonstances de l’insurrection, le début de la Transition et sa conduite jusqu’à nos jours. Au Burkina Faso, a-t-il fait remarquer, quelles que soient les dissensions, « nous demeurons liés à un minimum qui est l’esprit de tolérance ». Il a rappelé que l’objectif principal de la Transition est la bonne organisation des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015. Michel Kafando a fait le point sur le processus électoral qui se déroule selon le chronogramme prévu. Concernant « les problèmes de papiers » que rencontrent des compatriotes, le président les a invités à se conformer aux règles car à l’heure des menaces multiformes, les posséder est un gage de sécurité. Il a rappelé que la question de l’occupation « illégale » du Mont Péko avait été évoquée avec le président ivoirien, le premier jour de sa visite. « Une commission a effectivement été créée et elle va proposer des solutions. Là où nos ressortissants ont des problèmes, nous sommes sensibles, mais il ne faut pas oublier que les pays d’accueil ont leurs lois et leurs difficultés. Il faut tenir compte de ces aspects », a noté Michel Kafando. « Quelles garanties vous donnez à la diaspora qu’elle pourra voter en 2020 ? » a demandé Moussa Zallé, président du collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat a d’abord relevé que le vote des Burkinabè de l’extérieur ne pourra pas avoir lieu cette année, pour des raisons objectives, notamment les difficultés financières et organisationnelles. Comme la loi a déjà été adoptée, en 2020, les Burkinabè de l’extérieur devraient pouvoir voter. « Les nouvelles autorités ne pourront que se conformer. Je vous invite à avoir foi », a répondu le président du Faso.

Précisions de Kafando sur ses « propos de Paris »

Et Moussa Zallé de rebondir : « Lors d’une de vos déclarations à Paris, vous avez dit d’un leader politique qu’il ne peut pas être sanctionné avec d’autres car il a rendu sa démission à 8 mois de l’insurrection ». M. Zallé estime que le président a exprimé une position alors que le Conseil constitutionnel n’a pas encore tranché. Michel Kafando a mentionné qu’il s’agissait du candidat Roch Marc Christian Kaboré et qu’il faut élever le niveau de compréhension. Le président a souligné qu’il a répondu à une journaliste qui demandait à savoir si par rapport à d’autres candidats, M. Kaboré qui s’est rallié à l’opposition peut se présenter. Selon lui, pendant que des gens se sont entêtés jusqu’à déposer un texte de loi devant l’Assemblée nationale pour être voté, alors que deux jours auparavant, près d’un million et demi de Burkinabè sont sortis manifester leur désapprobation, d’autres avaient eu le courage de se démarquer et de rallier l’opposition qui les a acceptés. « Entre les gens qui se sont obstinés et ceux qui se sont repentis avant, qui peut être habilité à présenter sa candidature ? Je ne suis pas allé dans le fond du problème, j’ai simplement dit que dès l’instant où des gens comme Roch Marc Christian Kaboré ont compris qu’ils avaient fait fausse route, au moins ils se sont amendés, ce que d’autres n’ont pas fait. La différence est là. Des gens ont mal compris ce que j’ai dit », a expliqué le président du Faso. Quant à Gnissi Dominique, secrétaire général de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) section de Côte d’’Ivoire, il a voulu savoir pourquoi dans « l’opération Mains propres, certaines personnes sont interpellées puis relâchées et des fidèles de l’ex-président Compaoré incarcérés, alors qu’ils ont tous été aux affaires à un moment ou à un autre ». Dans sa réponse, le président de la Transition a confié qu’il a déployé des efforts pour réconcilier les acteurs de la classe politique.
De ce qui peut paraître à certains comme une injustice, il a fait observer que la Justice fonctionne avec des preuves et que des fidèles de l’ex-présidents font également partie des personnes relâchées. De même, la relaxe ne signifie pas la fin des investigations de la Justice. « Ayez confiance à la Transition, ayez confiance en votre pays. Partout où vous êtes, continuer de la meilleure manière à servir le Burkina Faso ici dans votre pays d’accueil, la Côte d’Ivoire », a lancé Michel Kafando à ses compatriotes. « La joie, la considération et le soutien » à l’endroit du chef de l’Etat se sont aussi manifestés à travers des présents à lui remis par la communauté burkinabè et le personnel de l’ambassade.

Bachirou NANA
De retour d’Abidjan


Articles associés

   
Commentaires