Le président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, est allé apporter son soutien, le samedi 1er août 2015 à Ouagadougou, à l’équipe directoriale et aux agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’institution est à pied-d’œuvre pour la réussite du processus électoral en cours.
C’est un soutien de taille à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En effet, le président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, s’est rendu au siège de l’institution à Ouagadougou, le samedi 1er août 2015 aux environs de 10 heures, pour apporter ses encouragements à ses animateurs. Ce jour a été retenu à dessein par l’hôte, puisque coïncidant avec la clôture à minuit pile du dépôt des dossiers de candidatures aux élections législatives du 11 octobre prochain. Opération lancée une semaine plus tôt, notamment le 24 juillet 2015, par la CENI.
Ainsi, le président du CNT a constaté, dès son arrivée, le travail des 10 équipes d’agents commis à la réception desdits dossiers sur place. « Nous réceptionnons les dossiers et les examinons. Des récépissés de couleur verte sont délivrés pour les dossiers corrects, tandis que d’autres de couleur jaune sont remis pour ceux qui ne le sont pas. Il est permis aux détenteurs de récépissés jaunes de compléter les pièces manquantes (casier judiciaire par exemple) jusqu’au dernier jour. Pour la quittance de la caution de 50 000 F CFA à payer, le délai est fixé au 3 août », a expliqué le chef de l’équipe n°1, le commissaire Bakary Séré au visiteur du jour. Le même procédé est usité dans les autres équipes, comme a pu le vérifier le président du CNT, qui lançait en permanence la formule « bon courage ! » aux réceptionnaires des dossiers.
Il a également réalisé que les partis politiques ne s’étaient pas encore manifestés en masse, attendant l’après-midi ou la soirée du dernier jour pour apporter leurs dossiers, comme le démontre la tradition. A la date du 31 juillet 2015 à 20 heures, a indiqué le secrétaire général de la CENI, Ernest Dramane Diarra, 19 dossiers, toutes tendances confondues (regroupements d’indépendants ou partis politiques), ont été enregistrés sur l’ensemble des 10 équipes de réception. « Nous espérons, que les partis politiques, qui sont en lice, vont se manifester ce jour pour que nous puissions boucler l’opération. Nous allons arrêter à minuit, mais cela nécessitera un travail, qui va nous amener à finir tardivement », a-t-il renchéri.
La non-maîtrise du Code électoral
Le même souhait a été formulé par le président de la CENI, Barthélemy Kéré qui a vivement salué la visite de Chériff Sy. « La CENI va assumer ses responsabilités avec courtoisie et dans le respect des délais », a-t-il signifié à son hôte en évoquant des difficultés indépendantes de son institution. Me Kéré a cité les difficultés d’obtention de certaines pièces requises (casier judiciaire ou quittance de paiement de la caution) par des regroupements d’indépendants ou de partis politiques, à cause des vacances judiciaires ou des horaires de service. « A la demande des plaignants, j’ai dû saisir le ministre de la Justice et celui des Finances, pour que des solutions soient trouvées. Mais en réalité, c’est la faute aux candidats, qui devraient prendre les dispositions avant l’ouverture du dépôt des candidatures », a rebondi Me Kéré.
Il a aussi et surtout déploré la méconnaissance du Code électoral par certains acteurs politiques. Prenant acte de ces réalités, le président du CNT dit être venu « témoigner » du soutien et de la solidarité de son institution à la CENI dans sa « fastidieuse » tâche d’organisation des futures élections. « Nous avons fait le tour et avons vu les agents à la tâche. Nous ne doutons pas, qu’avec l’expérience capitalisée par la CENI, les choses vont bien se passer », a confié Chériff Sy.
Il a insisté sur le rôle « important » que joue la CENI dans l’ancrage institutionnel au Burkina, rappelant la nécessité de « constitutionnaliser » l’institution comme l’a suggéré le Parlement. « Jusque-là, la CENI a toujours fait preuve de professionnalisme et de recherche d’esprit de consensus. Nous souhaitons que cela se poursuive », a soutenu Chériff Sy. Il a conclu, en affirmant la « disponibilité » du CNT à accompagner la CENI dans ses différentes activités jusqu’à la proclamation des résultats.
A l’issue de la réception des dossiers de candidatures aux prochaines législatives, une commission ad hoc va les valider selon la réglementation, avant leur transmission au Conseil constitutionnel. « Juridiction à laquelle pourront se référer les candidats pour les questions d’invalidation et autres aspects liés aux dispositions du nouveau Code électoral », a précisé le président de la CENI.
Kader Patrick
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