Le Conseil des femmes du Burkina (CFB) a appelé vendredi, les responsables des partis et formations politiques, à respecter le quota genre de 30%, alors que la clôture officielle des listes électorales pour les législatives d’octobre prochain, est prévue pour ce 1er août.
«Nous tenons à appeler les formations politiques ayant déposé des listes pour les élections de 2015, qu’ils sont tenus à l’ obligation du respect de la loi du 16 avril 2009 portant fixation de quota de 30% de l’un ou de l’autre sexe, qui demeure une loi de l’Etat», a déclaré vendredi la secrétaire générale du CFB Anne Konaté, lors d’un point de presse.
Mme Konaté a confié que selon des informations reçues, certains partis politiques ne pourraient pas respecter le quota comme d’ailleurs en 2012, «car les sanctions financières ne dissuadent pas».
En 2009, l’Assemblée nationale burkinabè a adopté la loi n’010-2009/AN portant fixation de quotas aux élections législatives et municipales au Burkina Faso.
Cette loi dispose en son article 3, que toute liste de candidature présentée par un parti politique ou un regroupement de partis politique lors des élections législatives ou municipales doit comporter au moins 30% de candidature de l’un ou de l’autre sexe.
Pour Mme Konaté, l’une des difficultés de la loi est son silence sur le positionnement des femmes sur les listes électorales et sa forme de sanction qui n’est pas dissuasive, selon elle.
«Nous allons continuer le combat jusqu’ à obtenir une invalidation stricte des listes qui ne respecteront pas ces dispositions», a-t-elle promis.
Mais en attendant, elle a invité la CENI, structure chargée de l’organisation des élections, à la plus grande vigilance lors de l’examen des listes, par l’application sans complaisance de l’article 154 du nouveau code électorale notamment en son alinéas 5 qui stipule que, «sous peine de nullité, les listes des partis doit comporter au moins un candidat de l’un ou de l’autre sexe».
Elle a par ailleurs appelé toutes les parties prenantes, au respect des droits fondamentaux des femmes, afin de leur permettre de participer aux instances de décision de leur pays.