Kanfando et Ouattara réaffirment l’excellence des relations

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Publié le dimanche 2 aout 2015 | Sidwaya

© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite d`amitié et de travail du Président burkinabé: séance de travail gouvernementale bilatérale ivoiro-burkinabé
Vendredi 31 Juillet 2015. Abidjan. Aprés l`accueil à l`aéroport FHB, les Numéro 1 Burkinabé, Michel Kafando et Ivoirien, Alassane Ouattara président au palais présidentiel une séance de travail bilatérale avec des membres de leur gouvernement respectif.

Le président de la Transition, président du Faso Michel Kanfando a entamé le vendredi 31 juillet 2015 une visite d’amitié et de travail de 48 h en Côte d’Ivoire. Avec son homologue Alassane Ouattara, ils ont traité de plusieurs questions d’intérêt commun pour les deux pays.

C’est la première visite du Président de la Transition Michel Kafando en Côte d’Ivoire. Il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara dans la matinée du 31 juillet à l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny avec tous les honneurs. Puis les deux chefs d’Etat se sont rendus au palais présidentiel pour une séance de travail avec des ministres.
On retient particulièrement que les relations commerciales entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, marquée par des échanges commerciaux importants se chiffraient à 290 milliards de FCFA en 2014.

Le Burkina est ainsi le 10e partenaire commercial mondial de la Côte d’Ivoire. En outre, il a été décidé que le sommet du traité d’amitié et de coopération (TAC) n’aura pas lieu cette année en raison des élections présidentielle et législatives qui se tiennent en Octobre prochain au Burkina Faso, de même que la présidentielle ivoirienne qui se tient dans le même mois. « En ce qui concerne la préparation des élections dans nos deux pays, nous sommes convenus de poursuivre nos actions en faveur du respect du calendrier électoral et de la tenue d’élections inclusives et apaisées afin de préserver la paix dans les deux pays » , a déclaré Alassane Ouattara. « Nous sommes prêts.

Si nous voulons comme la Côte d’Ivoire et la communauté internationale nous ont demandé, c’est-à-dire des élections claires et transparentes et crédibles, nous avons tous intérêt à faire en sorte qu’il y ait un apaisement dans la conduite de tout un chacun et dans la façon de mener la campagne électorale. Il va de l’intérêt de tout le monde au Burkina que nous réussissons ces élections et cette transition. Personnellement, je ne doute pas que nous allons réussir », a ajouté Michel Kafando. Les deux délégations ont également ouvert le dossier du Mont Péko, une réserve forestière à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le président Ouattara a souligné que le statut quo crée des situations de tensions à apaiser au mieux.

Le cas Blaise Compaoré

Selon le président ivoirien, « Ce qui est important, c’est de faire en sorte que la sécurité puisse prévaloir et la violence soit évitée et nous sommes convenus que tout sera mis en œuvre pour que le départ des volontaires vers le Burkina se fasse vers la fin de l’année une fois que nous nous serons mis d’accord sur les modalités qui seront définies par la commission conjointe mise en place à cet effet et qui a eu le soutien du HCR ».

Les questions sécuritaires ont aussi été au cœur des échanges. Les deux pays, confrontés à une menace djihadistes au Mali dans la zone frontalière commune, vont désormais échanger des renseignements. Lors du point de presse, les journalistes ont voulu savoir si Michel Kafando et Alassane Ouattara ont évoqué le cas de l’ex président du Faso Blaise Compaoré réfugié en Côte d’Ivoire depuis l’insurrection populaire qui l’a évincé du pouvoir les 30 et 31 octobre 2014 et présentement en soin au Maroc après une chute en mi juillet dernier.

Ce n’est pas la première fois a rappelé Ouattara, que le président Kafando et lui se retrouvent : « Nous avons de temps à autre évoqué la présence du président Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Nous considérons que ceci est quelque chose de tout à fait normal et qu’il n’y a pas lieu d’en faire un sujet, sauf un sujet des journalistes ».
A la question de savoir si la Côte d’Ivoire accepterai d’extrader Blaise Compaoré, si le Burkina en faisait la demande étant donné qu’il a été mis en accusation devant la Haute cour de Justice, Kanfando a soutenu que « Le problème Blaise Compaoré ne se pose pas au Burkina Faso. Véritablement, ce n’est pas une question qui nous dérange tant, pour autant que de sa part, il n’y ait pas de velléité de déstabilisation ou de fomenter certaines actions qui puissent nuire à la transition… ».

Le président Michel Kafando a par ailleurs visité le chantier de construction de la Maison du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, d’un coût de 20 milliards de FCFA et qui doit s’achever’ en juillet 2015. Il s’est également rendu à la centrale d’Azito, l’une des plus grandes de la sous région et qui fournie une partie de l’électricité au Burkina Faso dans le cadre de la coopération énergétique.

Bachirou NANA
Depuis Abidjan