Deux fillettes originaires du Burkina Faso, soupçonnées d’être des kamikazes à la solde du groupe terroriste Boko Haram, ont été interpellées par la police de ce pays, rapporte Cameroon Tribune, le quotidien d’Etat camerounais.
Zénabou Gouem, 17 ans, et Mounira Djeko, 13 ans, toutes deux de nationalité burkinabè, ont été appréhendées le 25 juillet par les éléments du commissariat central du chef-lieu de l’Est et interrogées le 27 juillet à Yaoundé. Les deux filles auraient affirmé qu’elles se rendaient à Yaoundé pour y rencontrer un de leurs compatriotes, un certain Ibrahim.
D’après le quotidien camerounais, elles ont quitté le Burkina Faso et sont passées par le Nigeria sans guide. Selon leurs témoignages, arrivés à Bertoua le samedi 25 juillet, elles devaient poursuivre leur chemin à bord d’un bus d’une compagnie de voyage.
Mais c’est leur attitude à l’agence de transport qui a attiré l’attention, leurs agissements reflétant, d’après des témoins, les portraits-robots des suicidaires tels que brossés le 23 juillet 2015 par le délégué régional de la Sûreté nationale et le commandant de Compagnie de gendarmerie de l’Est, au cours d’une réunion de sécurité présidée par le gouverneur de la région Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.
C’est sur signalement d’un informateur que les éléments du commissariat central de Bertoua, situé à quelques encablures de cette agence de voyage, se sont rendus sur les lieux pour appréhender les deux jeunes filles.
Le Cameroun, en guerre contre la secte islamiste Boko Haram a été secoué ces derniers jours par plusieurs attentats kamikazes commis par des jeunes filles. La dernière, survenue le 25 juillet et commise par une adolescente âgée de 12 ans, a fait 20 morts sur le champ. Le 22 juillet 2015, deux jeunes femmes kamikazes ont tué au moins 11 personnes en faisant exploser.
DTS