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Des étudiants des FOAD/UFR SEG au ministre des Enseignements secondaire et supérieur : « Notre formation rencontre de sérieux problèmes aujourd’hui et il est difficile d’imaginer un lendemain meilleur »
Publié le samedi 1 aout 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013




Dans la lettre ouverte qui suit, des étudiants des FOAD/UFR SEG s’adressent à leur ministre de tutelle et exposent un certain nombre de problèmes qu’ils rencontrent.

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Ministre, nous sommes cinq (05) promotions d’étudiants d’une vingtaine de nationalités d’Afrique, d’Europe et d’Amérique régulièrement inscrits à la scolarité de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Economiques et de Gestion (UFR/SEG) de l’Université Ouaga2. Notre formation rencontre de sérieux problèmes aujourd’hui et il est difficile d’imaginer un lendemain meilleur.
C’est pourquoi je me suis armé d’un courage que je voudrais existentiel, pour solliciter de votre part une oreille attentive et attentionnée.

Carlyle disait : « Un grand homme montre sa grandeur dans la manière dont il traite les petites gens ».

Vous êtes pour moi un grand homme dans la mesure où c’est vous qui présidez à la destinée de notre enseignement supérieur. C’est pour cela que je vous adresse cette lettre pour connaître comment vous voudrez bien traiter les petites gens de ma trame. Permettez-moi, à un moment où l’on sent, confusément, que l’on s’en prend à nous depuis si longtemps, et que, très certainement, on prépare la dernière grande attaque contre ce qui a été pour tous, et pendant une si longue période, un modèle de formation de l’homme, permettez-moi, dis-je, de m’exprimer.

Après une première crise ayant connu une suspension de cours de sept (07) mois survenue en 2014 durant laquelle nous avons dû saisir votre Ministère par écrit en date du 22 août 2014 au motif que les étudiants des FOAD dénoncent la volonté du président de l’Université de Ouaga2 de les reverser dans un nouvel institut (IFOAD) nonobstant les contrats et conventions qui les lient à l’UFR/SEG.

Il a fallu l’implication du ministre des Enseignements secondaire et supérieur de l’époque pour que par lettre du président de l’université de Ouaga 2 la reprise des formations en vertu des conventions et contrats qui lient Ouaga2 aux étudiants et les partenaires (EENI GLOBAL BUSINESS SCHOOL d’Espagne et l’Agence Universitaire de la Francophonie) se fassent.

Contre toute attente, nous est parvenue le 15 mai 2015 en dépit de tous les engagements, une lettre du président voulant une seconde fois faire appliquer son arrêté de reversement des FOAD à l’IFOAD et de saisir l’Equipe Pédagogique et Technique de leur mission de FOAD.

Nous pensons que sous l’ère de la transition, le Burkina Faso et particulièrement l’Université Ouaga2 n’ont pas besoin d’être l’objet d’une telle crise impliquant plusieurs pays aux dépens des étudiants. Ceux-ci n’ont demandé qu’à être formés sous un modèle de référence qui a fait ses preuves et qui s’est imposé dans le monde entier année après année faisant la fierté du pays des Hommes intègres ; l’équipe pédagogique et technique dirigée par Pr Géneviève BARRO épouse KABRE en sont certainement pour beaucoup tandis que le professeur Stanislas OUARO s’évertue à les dénigrer auprès de toutes les parties prenantes à la formation (AUF, EENI, des enseignants de l’UO2, et les étudiants en FOAD).

Par ailleurs, nous étudiants , nous nous trouvons pris au piège dans ce qui ressemble à de l’arnaque. En tout cas c’est le sentiment des étudiants étrangers inscrits à l’UFR/SEG à travers l’AUF. Ainsi, un de ceux-ci qui devait bénéficier d’une prise en charge par ses employeurs européens, lui ont exigé une inscription dans une université Occidentale au mépris de celles africaines. Ce dernier par défi a plutôt décidé de suivre les formations offertes par l’UO2 à ses propres frais et est en passe d’être la risée de ses employeurs. Bien d’autres exemples sont légion où des étudiants ont raté des opportunités d’emplois, de promotions, ou d’inscription en vue d’une thèse à soutenir par le fait de cette décision unilatérale du président de l’UO2 de bloquer les FOAD sous contrats en vigueur et en pleine année académique.

Tout en espérant une bonne réception de cette lettre, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Pour les étudiants des FOAD/UFR SEG,
Un représentant
Wantissé Boubacar KONE
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