La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a échangé le 28 juillet 2015 avec le ministre en charge de l’Energie. Elle voulait, selon cette déclaration, s’enquérir des causes profondes de la crise énergétique et de la stratégie du gouvernement en vue de la juguler.
« Le mardi 28 juillet 2015, une délégation du bureau de la coordination nationale de la CCVC a été reçue par le Ministre des Mines et de l’Energie.
En se rendant au ministère des Mines et de l’Energie, la CCVC, face à la persistance des coupures d’électricité et à l’impact que celles-ci ont sur l’activité économique des millions d’acteurs du secteur informel ainsi que sur la vie de l’ensemble du peuple burkinabè, voulait s’enquérir des causes profondes de la crise énergétique et de la stratégie du gouvernement en vue de la juguler. La CCVC a voulu aussi avoir l’assurance que les coupures d’électricité ne relèveront que de mauvais souvenirs dans un proche avenir.
Au-delà de ces aspects, la CCVC voudrait manifester sa solidarité avec tous les agents économiques qui risquent la faillite du fait des nombreuses heures de coupures quotidiennes de courant et inciter le gouvernement à rechercher des solutions pérennes à la crise énergétique.
Au regard de la gravité du problème liée à une mauvaise gestion du secteur, caractérisée par l’affairisme et les détournements, la CCVC a souligné la nécessité de situer les responsabilités et de faire payer tous ceux qui auraient trempé dans cette mauvaise gestion. Elle a encouragé le gouvernement de la transition à poser les bases d’une politique énergétique viable avant la fin de son mandat. Il s’agira d’indiquer ce qui devrait être fait à court, moyen et long terme et d’en informer les citoyens afin qu’ils en suivent la mise en œuvre.
Sur la question d’une éventuelle révision des tarifs envisagée comme inéluctable, la CCVC a soutenu l’idée que s’il devait y avoir augmentation de tarifs, celle-ci devra épargner les ménages et les faibles revenus.
Consciente du rôle extrêmement important de l’énergie dans la vie économique et sociale, préoccupée par la récurrence des cas de mauvaise gestion dans les sociétés d’Etat telles que la SONABEL et la SONABHY, la CCVC a souhaité que des dispositions soient prises pour assurer désormais, un droit de regard et un contrôle citoyen sur la vie de ces sociétés, notamment à travers les organisations les plus représentatives de la société civile.
La délégation de la CCVC a remercié le Ministre des Mines et de l’Energie pour sa disponibilité et exprimé son engagement constant à contribuer à la lutte du peuple burkinabè pour son mieux-être. »
Ouagadougou, le 29 juillet 2015
Pour le Bureau de la Coordination Nationale,
Le 1er Vice-président.