Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a émis un avis scientifique favorable pour le candidat vaccin antipaludique Mosquirix, également connu sous le nom de RTS, S, a annoncé GSK, l’une des plus grandes entreprises en recherche pharmaceutique et en soins de santé au niveau mondial. Notons qu’avec ce vaccin, la recherche dans le domaine du paludisme connait une nouvelle avancée. Développé par GSK et la Malaria Vaccine Initiative (MVI) de PATH pour prévenir le paludisme, le Mosquirix est le premier candidat vaccin à atteindre l’étape d’un avis scientifique favorable. Les données cliniques évaluées par le Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments, provenaient essentiellement d’un programme d’essai clinique de phase III impliquant plus de 16 000 jeunes enfants, mené par 13 centres de recherche africains dans 8 pays d’Afrique, dont le Burkina Faso, a indiqué GSK dans son communiqué de presse. Pour les étapes suivantes, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) va évaluer comment le premier candidat vaccin antipaludique au monde pourrait être utilisé parallèlement à d’autres moyens de prévention du paludisme. La recommandation de cet organisme, à la fin du processus, permettra l’introduction du Mosquirix dans les programmes nationaux de vaccination. Le paludisme, faut-il le rappeler est une maladie provoquée par le parasite Plasmodium falciparum et touche plus de personnes en Afrique subsaharienne. En 2013, l’on estimait à 584 000 le nombre de décès dus au paludisme, dont 90% en Afrique subsaharienne et 83% chez les enfants de moins de 5 ans dans cette même région.