L’Université virtuelle africaine (UVA) a lancé les 21 et 22 mars 2013 à l’Université de Ouagadougou, la deuxième phase du projet d’appui multinational.
Dans le cadre de ses activités liées au démarrage du projet d’appui multinational de l’Université virtuelle africaine (UVA), phase II, une mission de lancement a été organisée du 21 au 23 mars 2013 à l’Université de Ouagadougou, à l’Institut des sciences de Ouagadougou et au Ministère des enseignements secondaire et supérieur du Burkina Faso. Selon les membres de l’UVA, cette mission a pour objectif global de lancer officiellement le projet, de sensibiliser tous les bénéficiaires du projet au Burkina Faso et de collecter les informations de base relatives aux activités du projet. En effet, cette initiative fait suite à la tenue, dans des conditions satisfaisantes, de l’atelier d’harmonisation des politiques et de conceptualisation du curriculum, dont les travaux se sont déroulés à Naïrobi, au Kenya. Cet atelier a marqué la première étape de la mise en œuvre du projet multinational financé par la Banque africaine de développement (BAD) et qui a pour objectif de renforcer l’UVA et son réseau d’institutions pour la création et la gestion de programmes d’enseignement et de formation de qualité privilégiant l’intégration des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Au cours de cet atelier, des recteurs issus de 26 universités africaines dont celui de l’Université de Ouagadougou ont promis de travailler avec l’UVA pour la mise en œuvre du projet. Selon les initiateurs, le projet garantira également la fourniture d’une assistance technique aux pays et aux universités, afin de favoriser l’utilisation des ressources éducatives libres et la mise en œuvre de programmes tels que la formation des enseignants, l’informatique, la paix et le règlement des conflits, ainsi que le renforcement des capacités des universitaires, en matière de création, de gestion et de mise en œuvre de leur propre programme en utilisant les programmes du learning. A en croire les promoteurs, l’UVA œuvrera également, par l’intermédiaire de ce projet, à la réduction du déséquilibre entre les gens notés dans les disciplines scientifiques en accordant des bourses aux étudiantes. Il s’agira aussi pour eux, au cours de la mission de sensibiliser l’institution partenaire aux résultats attendus du projet multinational et de promouvoir l’utilisation des ressources éducatives libres de l’UVA. De même, la mission permettra la collecte de données de base pour le suivi et l’évaluation des activités du projet. Il y a 20 pays africains bénéficiaires de la phase II du projet multinational de l’UVA. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République Démocratique du Congo, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal sont les pays francophones. Les huit pays anglophones bénéficiaires sont la Gambie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria, le Rwanda, le Soudan du Sud, le Soudan et la Tanzanie. A cela s’ajoutent trois pays lusophones, Cap-vert, Guinée-Bissau et Mozambique. En rappel, l’Université virtuelle africaine (UVA) est une organisation panafricaine qui a pour objectif de faciliter l’accès à une éducation et à une formation supérieures de qualité pour une utilisation novatrice des technologies de l’information. L’UVA a été créée en 1997, et a formé plus de 43 000 étudiants en Afrique. Pour le Dr Bakary Diallo, recteur de l’Université virtuelle africaine (UVA), les principales activités du projet sont entre autres l’attribution de bourses à des étudiants(es) de milieux défavorisés, permettant ainsi la réduction des disparités entre les sexes dans les disciplines scientifiques, la mise en œuvre de programmes comme la formation des enseignants, la paix et le règlement des conflits, l'assistance technique aux pays et universités, le renforcement de l’utilisation des ressources éducatives libres. Pour le président de l’Université de Ouagadougou Karifa Bayo, le partenariat UVA-UO a connu des succès certains. Il n’en demeure pas moins qu'il y a nécessité d’en tirer toutes les leçons, afin de rendre plus efficaces les initiatives à venir. En particulier, la question de la pérennisation des actions à entreprendre devra être suffisamment prise en compte, dès leur conception. En outre, ils ont formé les enseignants aux cours à distance et signé un partenariat avec l’Institut des sciences (IDS). «Nous sommes heureux de recevoir ce projet», a conclu le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Professeur Moussa Ouattara.