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Cimetière de Gounghin: Adama Fofona dans sa dernière demeure
Publié le mercredi 29 juillet 2015  |  Le Quotidien




Adama Fofona, ancien ministre des Postes et des Télécommunications, ancien ministre chargé des relations avec le Parlement et ancien président du Conseil supérieur de l’information, entre autres, décédé le 25 juillet 2015 à Ouagadougou, a été inhumé le mardi 28 juillet 2015 au cimetière municipal de l’arrondissement 6 de Ouagadougou. C’était en présence de parents, amis et connaissances de l’illustre disparu.
C’est à 14h 12 mn que la dépouille mortelle de Adama Fofana est arrivée au cimetière de Gounghin. Autorités administratives, politiques et religieuses ont marqué de leur présence la cérémonie d’inhumation de celui qu’il n’est plus nécessaire de présenter à cause des hautes fonctions professionnelles qu’il a occupées durant son existence sublunaire.


C’est le directeur de la Sonapost, Salam Sanfo qui a été le premier à rendre hommage à l’ancien administrateur des Postes et Télécommunications. « Le vendredi 24 juillet 2015, vers 17h, je me suis entretenu avec vous au téléphone dans le cadre d’une émission dénommée « connexion » avec pour thème la Poste et les TIC. Je vous ai envoyé par mail le questionnaire du journaliste à la fin de notre conversation. Nous devions poursuivre les échanges le dimanche matin 26 juillet à votre domicile et vous m’avez dit que vous serez absent de Ouagadougou, le dimanche sans me dire où vous allez, ni même me donner un rendez-vous. Ce qui n’est pas dans vos habitudes », a confié le directeur général, lors de son oraison funèbre. Personne donc ne pouvait imaginer que celui qui a été un grand commis des Postes et Télécommunications allait partir à jamais si tôt. Décédé à l’âge de 67 ans, Adama Fofona est entré dans l’administration des Postes et Télécommunications, en qualité d’inspecteur, après une formation au Centre d’enseignement supérieur des Postes et Télécommunications d’Outre-mer de Toulouse, en France, de 1966 à 1968. Il est nommé à 20 ans, inspecteur des Postes et Télécommunications, le 19 décembre 1968, l’un des plus jeunes inspecteurs que la Poste burkinabè ait connu. Au sein de la Poste, Adama Fofana a été successivement chef du Centre des chèques postaux, le 1er avril 1970, directeur des services postaux et financiers de l’Office des postes et télécommunications, du 27 août 1977 au 30 septembre 1978, directeur de cabinet du secrétaire général de l’Union africaine des Postes et Télécommunications à Brazzaville, le 1er août 1978, directeur de l’Ecole nationale des Postes et télécommunications du Burkina, le 1er février 1984, professeur à l’Ecole multinationale supérieure des Postes ( EMSP) d’Abidjan de 1986 à 1990 et directeur des études de l’EMSP, puis directeur général de ladite école de 1990 à 1995. Aussi pour le directeur général de la Sonapost, la Poste perd « un homme dévoué, rompu à la tâche ». « Votre souvenir restera gravé dans le cœur de tous les postiers et de toutes les postières », a-t-il lâché.


Après les mots du DG de la Sonapost, ce fut ceux du directeur de cabinet du Conseil supérieur de la communication, Nouhoun Tanou. Celui-ci a rendu un vibrant hommage à Adama Fofana qui a été le tout premier président de l’institution alors appelée Conseil supérieur de l’information à partir de 1995. Et le directeur de cabinet de faire cette confidence : « De sources sûres, vous vous étiez inquiété pour la charge de cette fonction. Mais le chef de l’Etat vous aurait suggéré d’être imaginatif et de vous inspirer de l’expérience des autres pays, pour poser les bases de l’instance de régulation des médias dans notre pays. Vous vous êtes employé, avec brio, parfois au milieu de la tempête de bien d’incompréhensions. Vous y avez mis votre intelligence, toute votre volonté et vous avez cru en la graine que vous semiez.» De nos jours, a souligné le directeur de cabinet, on peut se réjouir de ce que le Conseil supérieur de la communication est devenu une institution constitutionnalisée qui bénéficie d’un grand rayonnement au plan international. Adama Fofana , après ses fonctions de président du CSI, a été en 2001 conseiller spécial du président du Faso, de 2002 à 2007, ministre chargé des relations avec le Parlement. Mais auparavant, soit en 1982, il a été ministre des Postes et Télécommunications.


Moussa Sanogo, nommé par le président du Faso, Michel Kafando, membre du collège de concertation des sages au même titre qu’Adama Fofana n’a pas tari d’éloges à l’enfant de Nouna, né à Bamako le 20 février 1948. « J’ai guidé tes premiers pas. Tu as été reconnaissant parce qu’aujourd’hui les gens paient le bienfait par l’ingratitude », a confié Moussa Sanogo. Fatou Fofana, l’une des 4 enfants de l’illustre disparu a livré un message fort émouvant. « Je ne me sens pas malheureuse. Je sais que notre père est dans la lumière », a-t-elle dit tout en affirmant haut et fort qu’elle perpétuera le riche héritage que lui a légué son père.
Après les hommages, Adama Fofana a été inhumé dans la tradition musulmane. Grand officier de l’ordre national, il avait créé, en 2005, la Petite académie qui est un répertoire des personnalités du Burkina Faso1
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