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Forum sur la laïcité au Burkina : «Quand la barbe de ton voisin brûle…» Arsène Bongnessan Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques
Publié le mercredi 19 septembre 2012   |  L’Observateur


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© Autre presse
Dr Bongnessan Arsène Yé
Ministre d’Etat, ministre chargé des relations avec le parlement et des réformes politiques.


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La troisième (3e) session du Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles a clos ses travaux hier mardi 18 septembre 2012. Elle avait inscrit à son ordre du jour l’examen et l’adoption du rapport semestriel de mise en œuvre des réformes politiques consensuelles et l’état de préparation du forum sur la laïcité. Le Comité, par la voix de son président, le Dr Arsène Bongnessan Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques s’est dit satisfait des résultats obtenus. En présidant la cérémonie de clôture, il a rappelé l’importance pour le Burkina Faso de tenir un forum national sur la laïcité prévu du 26 au 29 septembre 2012 afin de prévenir les différentes religions de tout dérapage pouvant détruire la cohésion sociale.

Les travaux de la troisième (3e) session du Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles se sont déroulés en trois étapes du 6 au 18 septembre 2012 : des échanges préliminaires le jour de l’ouverture, une période d’exploitation des documents de travail mis à la disposition des membres du Comités de suivi du 7 au 16 septembre, et un examen approfondi des points inscrits à l’ordre du jour les 17 et 18 septembre. L’examen du rapport a donné lieu à des amendements de forme, de fond et à des observations.

Cette phase des travaux a permis, entre autres, d’indiquer dans le rapport que la relecture du code électoral a aussi eu pour effet d’augmenter de un (01) le nombre des députés sur la liste nationale pour obtenir un chiffre impair afin d’éviter les blocages, de préciser le niveau d’avancement du processus d’élaboration du statut de la chefferie coutumière et traditionnelle. Toutes choses qui ont réjoui les membres du Comité de suivi. La satisfaction de son président, le Dr Bongnessan Arsène Yé : «Pour l’ensemble des missions qui nous étaient dévolues au cours de l’année, 75% ont été réalisés et pour le semestre, le taux de réalisation atteint 95%».

La structure qu’il préside s’est également penchée sur les préparatifs du premier forum sur la laïcité. Cela a permis de réaménager le programme dudit forum, premier du genre au Burkina Faso qui se tiendra du 26 au 29 septembre 2012. Ainsi, le temps accordé pour la mise en place du bureau de séance, l’adoption du règlement intérieur, l’adoption du programme de travail et l’information sur les aspects pratiques du forum sera augmenté. Les communautés religieuses et la chefferie coutumière et traditionnelle vont disposer de quinze minutes pour partager leur perception du concept de la laïcité.

Au fait, qu’est-ce qui fait bien courir l’Etat au point qu’il se voit obligé d’organiser une rencontre pour préciser le contenu du caractère laïque du Burkina Faso ? Les explications du ministre d’Etat chargé des relations avec le Parlement et des Réformes politiques : «C’est parce que nous sommes dans un pays laïque que nous devons organiser ce forum. L’Etat, conscient du fait qu’il a une responsabilité vis-à-vis des différentes religions, veut organiser cette rencontre pour donner son explication de la notion de laïcité. Son bien-fondé réside dans le fait qu’à l’issue des travaux, nous allons faire le point de nos pratiques : les bonnes seront maintenues et les mauvaises, qui peuvent nuire à la cohésion sociale, bannies».

Pour corroborer ses dires, il prend l’assistance, composée d’hommes de médias et des autres membres du Comité, à témoins sur la situation que vivent les habitants de la partie septentrionale malienne, notamment les exactions dues à la poussée des islamistes conduite par des groupes tels le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (MUJAO) et An-Sardine. «Quand la barbe de ton voisin brûle, asperge d’eau la tienne parce qu’on n’en sait jamais», a-t-il affirmé.



Moumouni Simporé

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