La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) et le ministère en charge de l’Habitat ont réuni, le lundi 27 juillet 2015 à Ouagadougou, les professionnels du bâtiment et l’ensemble des acteurs de la chaîne de la construction pour échanger sur les responsabilités des différents intervenants et les facteurs explicatifs d’effondrement de bâtiment. Les participants ont procédé à la validation de l’étude portant sur la problématique d’effondrement de bâtiment.
Effondrement d’un immeuble à niveau R+4 en construction à Ouaga 2000 sur l’avenue Moammar-Khadaffi en 2011, effondrement d’un autre immeuble également à niveau R+4 au secteur 5 de la ville de Ouagadougou en 2014, effondrement d’un sous-terrain en construction à Boins-Yaaré dans l’arrondissement 5 de la ville de Ouagadougou en avril 2015 ; rien que ces trois exemples traduisent l’urgence de trouver des mesures idoines pour éviter les pertes en vie humaine, matérielles et financières.
Malgré les dispositions prises déjà par l’Etat pour assurer la construction de bâtiments solides qui respectent les normes en matière de construction et les textes en vigueur, de nombreuses personnes construisent toujours sans permis ; les normes requises en matière de construction ne sont pas respectées même par certains maîtres d’ouvrage disposant d’autorisation de construire ; et d’autres rencontrent des difficultés à réunir les pièces nécessaires pour l’obtention des actes de construire.
« La qualité de l’ouvrage est fonction de l’exploitation pratique de la théorie ou des documents qui ont permis de délivrer le permis de construire. Les dérapages constatés découlent notamment des écarts entre ces deux figures », a reconnu le ministre en charge des Infrastructures, René Bagoro.
Dans le but de mieux sensibiliser les maîtres d’ouvrage, les professionnels du bâtiment et les différentes administrations à leurs rôles et responsabilités dans le processus de gestion des actes de construire, depuis le montage du dossier jusqu’à la réalisation du bâtiment, d’une part, et de garantir une bonne compréhension des différentes missions, d’autre part, la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) a commis un consultant pour l’élaboration d’un document d’orientation sur le sujet.
La réalisation de l’étude s’inscrit dans le cadre de l’amélioration continue du climat des affaires qui veut que les conditions d’obtention des agréments techniques soient simplifiées et facilitées. Elle intervient dans un contexte marqué ces dernières années par l’augmentation du coût des matériaux de construction, de location des maisons, et de plusieurs cas d’effondrement de bâtiments.
L’étude bouclée, la MEBF et le ministère en charge de l’Urbanisme ont organisé un atelier d’échanges avec les professionnels du bâtiment et l’ensemble des acteurs de la chaîne de la construction sur les responsabilités des différents intervenants et les facteurs explicatifs d’effondrement de bâtiment.
Au cours des travaux, les participants ont donné, entre autres, leurs avis sur la construction des bâtiments ne respectant pas les normes et les règles en vigueur, procédé à l’identification des facteurs explicatifs d’effondrement de bâtiment et élaboré un document de synthèse pour alimenter le cadre d’échanges.
Moumouni Simporé