Le ministre des Ressources animales, Jean Paul Rouamba, a inauguré, le dimanche 26 juillet 2015 à Ouagadougou, une unité moderne d’abattage de volaille, «La bonne volaille». Ce joyau est l’œuvre d’El hadj Amidou Compaoré.
La consommation journalière en volaille de la ville de Ouagadougou est d’environ 24 000 têtes. Malheureusement, l’abattage des gallinacées a toujours été pratiqué de façon traditionnelle, sans aucune forme d’hygiène ni d’assainissement des lieux d’abattage. En vue de resorber cet handicap et lui apporter de la plus-value, El hadj Amidou Compaoré a doté Koursin Yaar, un marché de la capitale burkinabè, d’un site moderne d’abattage de volaille, dénommée «La bonne volaille».
L’inauguration dudit abattoir a eu lieu, le dimanche 26 juillet 2015. Le nouvel abattoir a une capacité de plumage de 2000 têtes l’heure et emploie environ 80 personnes. D’une valeur de 30 millions de F CFA, il est composé d’un bâtiment abritant un bureau, des salles d’abattage et une salle polyvalente. Selon le promoteur, El hadj Compaoré, il s’agit de permettre l’exercice du métier de grilleur dans des conditions d’hygène requises et de lutter contre l’insalubrité due aux résidus de la pratique de l’activité. Et, «Nous voulons sensibiliser les acteurs du secteur aux respects de l’hygène et de l’environnement par la protection du cadre de vie», a-t-il dit. Il a invité les grilleurs et les citoyens à s’approprier le site. Le ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, a loué l’initiative du promoteur qui est, selon lui, une première au Burkina Faso. A en croire le ministre Rouamba, la volaille ne fait pas encore l’objet d’abattages contrôlés, d’où l’inexistence d’abattoir moderne. Les systèmes existants sont des tueries traditionnelles. Ce qui, aux dires du ministre des Ressources animales, expose les populations à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il a émis le vœu que cette unité moderme contribue à «assainir un tant soit peu, les conditions d’abattage de la volaille». Le ministre Rouamba a réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner le secteur de la volaille car dit-il, «Cette initiative cadre avec la vision du ministère qui est de doter chaque marché d’abattoir moderne de volaille». L’Association des grilleurs du Burkina (AGB) et l’interprofession volaille locale se sont réjouies du geste d’El hadj Amidou Compaoré. Pour le président de l’interprofession, Dieudonné Kologo, la construction de l’abattoir moderne vise à promouvoir la filière avicole, ce qui va permettre un plein épanouissement des éleveurs, des grilleurs et des populations. Le marché de Koursin Yaar est le deuxième marché de volaille de la capitale après celui de Zabre Daaga. Installé dans le quartier "Nemnin’’ depuis 1972, ce marché œuvre pour la promotion de la filière.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr
Djakaridia SIRIBIE
(Collaborateur)