Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a organisé, le jeudi 23 juillet 2015, à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échange avec les acteurs directs et indirects de la filière noix de cajou. Les participants ont planché sur les difficultés qui entravent le développement de ce maillon de l’économique burkinabè.
La filière de noix de cajou s’est révélée porteuse et génératrice de valeur ajoutée pour l’économie du Burkina Faso, selon l’Etude diagnostique sur l’intégration commerciale (EDIC). Elle contribue largement à l’autosuffisance de plus de 45 000 ménages, indique-t-on au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) du Burkina Faso. Nonobstant cette place de choix dans l’économie nationale, la filière connaît des difficultés réelles. C’est à la recherche de solutions pérennes que les différents acteurs intervenant dans cette filière se sont réunis du 23 au 24 juillet 2015 à Bobo-Dioulasso. Le représentant du directeur général du commerce, Mambila Bancé, n’a pas manqué de souligner les efforts fournis par le gouvernement au profit de la filière. Pour lui, l’exécutif burkinabè à travers le MICA, a élaboré un projet d’appui à la commercialisation de la mangue séchée et de la noix de cajou transformée pour mieux exploiter les potentialités offertes par cette filière. Les acteurs à différents niveaux de cette filière, ont donc pris l’initiative de se rencontrer autour d’un atelier pour relever les principaux défis pour sa survie, et mettre en place des stratégies qui permettront d’envisager un meilleur avenir de la noix de cajou. En effet, l’objectif recherché est de faciliter les échanges entre les acteurs de l’interprofession, notamment ceux de la production, de la transformation et de la commercialisation afin d’aboutir à une meilleure structuration de la filière, et de mieux sécuriser l’approvisionnement des unités de transformation. La rencontre de Bobo-Dioulasso s’est tenue sous le thème : « Organisation des acteurs et approvisionnement des unités de transformation : défis et perspectives ». Plus spécifiquement, il s’est agi pour les participants de procéder à l’identification des difficultés d’organisation des acteurs de la filière, d’analyser les contraintes relatives au stockage et à la commercialisation de la noix brute, la définition des conditions d’un meilleur approvisionnement des unités de transformation, et l’élaboration d’une feuille de route pour une organisation idoine des acteurs. Au cours de la rencontre de deux jours, les participants ont élaboré un ensemble de solutions pouvant éradiquer les difficultés rencontrées au niveau du développement de la filière. Le représentant du DG du commerce a aussi indiqué que la forte variabilité des prix, a engendré des difficultés d’approvisionnement des unités de transformation, et que certaines usines sont entièrement à l’arrêt. Les travaux se sont déroulés en plénière et en groupes. Une synthèse des actions proposées par les différents groupes de travaux devait être examinées pour la validation d’une feuille de route. Les perspectives étant, selon le président de l’Union nationale des producteurs de l’anacarde, Faustin Coulibbaly, de résoudre le problème lié à la filière anacarde et contribuer réellement au développement socio-économique des populations. Cette initiative a également pour but, la diversification des produits d’exportation de qualité et le renforcement du tissu économique du Burkina Faso. Et tous les acteurs de l’interprofession sont unanimes à dire que ce secteur regorge d’immenses potentialités, aussi bien pour les acteurs directs qu’indirects.
Moussa CONGO
Maïmouna ZINA
(Stagiaire)