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UEMOA : la BOAD va lever près de 300 milliards de FCFA avant la fin de l’année
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  Sidwaya
Christian
© Autre presse par DR
Christian Adovelande, Président de la Banque ouest africain de développement (BOAD)




Le président de la Banque ouest africaine de développement, Christian Narcisse Adovelande a annoncé au cours une conférence de presse, le 23 juillet 2015 à Lomé, que l’institution financière va lever environ 300 milliards sur les marchés de capitaux avant la fin de l’année. Ces ressources doivent servir à dérouler la vision stratégique de la Banque pour les quatre prochaines années.

La Banque ouest africaine de développement (BOAD) compte lever d’ici la fin du dernier trimestre 2015 sur le marché international au minimum 500 millions de dollars soit environ 300 milliards FCFA pour financer le développement des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). L’institution financière d’Afrique de l’Ouest surfe sur sa crédibilité auprès des agences de notation Moody’s (BAA1) et Fitch (BBB) pour collecter ces ressources devant lui servir à financer son deuxième plan stratégique (2015-2019). Le président de la Banque, Christian Narcisse Adovelande explique les raisons du classement de la BOAD dans la catégorie note d’investissement par ces agences de notation par le soutien de l’ensemble des actionnaires, la qualité et la stabilité de la gouvernance. « La solide liquidité de la banque, conformément à ses statuts qui prévoient que la BOAD peut se refinancer auprès de la BCEAO, de plus, elle n’a jamais fait un défaut de paiement sur les prêts consentis à un Etat membre même dans les périodes où certains Etats étaient en proie à des crises très graves. D’ailleurs, la Banque bénéficie vis-à-vis de ces Etats du statut de créanciers privilégié », a-t-il précisé.

Une autre bonne nouvelle a été enregistrée par la Banque ouest africaine de développement au cours du mois de juin 2015. Et pour cause, à l’occasion de la 48e session du conseil d’administration du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), la BAOD a été accréditée comme entité régionale d’implémentation. Cette décision lui offre des possibilités de mobiliser des ressources importantes pour financer des projets environnementaux prioritaires pour les Etats et faisant partie des domaines de concentration du FEM, à savoir les changements climatiques, la biodiversité et la dégradation des terres. De l’avis de son président, elle conforte également la Banque dans son engagement sur les questions environnementales et climatiques. « L’adhésion au FEM apporte l’avantage d’avoir accès à des ressources pour financer des projets liés à l’environnement. Par exemple l’aménagement des bas-fonds, la lutte contre la désertification. Dans nos pays on a besoin de renforcer les capacités en termes d’appropriation des projets liés à l’environnement afin d’identifier plus de projet pour sauvegarder l’environnement et garantir la sécurité alimentaire», a commenté la directrice des financements innovants et structurés de la BOAD, Ourèye Sakhoeklo.

Plan stratégique

Le plan stratégique 2015-2019 de l’institution ouest africaine de financement du développement repose sur quatre grands axes devant lui permettre de concrétiser sa vision : « être une banque de développement forte, pour l’intégration et la transformation économique en Afrique de l’Ouest ». Il faut dire que depuis la mise en œuvre du premier plan stratégique (2009-2014), la BOAD a multiplié par trois ses engagements dans la région, passant de 100 millions de dollars à 350 milliards de FCFA pour atteindre l’an dernier le montant record de 750 milliards de FCFA. L’axe 1 du plan stratégique (2015-2019) vise l’accélération de l’intégration régionale par un financement soutenu des infrastructures. Le soutien à la croissance inclusive, c'est-à-dire l’amélioration des conditions de vie des populations, à la sécurité alimentaire et au développement durable représente son second pilier. Le troisième axe, pour sa part, s’articule autour de l’accompagnement des entreprises et des Etats, le développement de l’ingénierie du financement et des services. L’approfondissement du processus de mobilisation des ressources est le dernier pilier de la stratégie. Parmi les éléments notables de la stratégie de la Banque au cours des cinq prochaines années, le directeur du département de la stratégie des études et de la coopération, Maxime Akpaca, a mentionné, entre autres, la suspension provisoire des financements concessionnels ( c'est-à-dire des prêts à un taux d’intérêt de 2,8% pendant 27 ans avec un délai de cinq ans pour commencer le remboursement), un intérêt particulier pour la promotion du partenariat public/privé, une plus grande implication dans la gouvernance environnementale. La suspension des prêts concessionnels ne va-t-elle pas entraver la capacité des Etats à financer leur développement, demande un journaliste. Réponse rassurante du président Adovelande : « les décaissements se poursuivent et seuls les nouveaux engagements sont suspendus. De plus les prêts concessionnels vont reprendre d’ici l’année prochaine dès que les conditions vont s’améliorer », précisant enfin que la BOAD développe des financements alternatifs notamment à travers le partenariat public/privé pour financer notamment les projets d’infrastructures.

Nadège YE
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