Le nouveau directeur général du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF), Winson Emmanuel Goabaga, a été officiellement installé dans ses fonctions, le jeudi 23 juillet 2015, à Ouagadougou. Il remplace à ce poste, Alice Tiendrébéogo.
Après avoir passé 12 années à la tête du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF), Alice Tiendrébéogo, directrice générale sortante, cède sa place à Winson Emmanuel Goabaga, le nouveau directeur général. La cérémonie de passation de service, a eu lieu le jeudi 23 juillet 2015, dans l’enceinte de l’institution. C’est le président du Conseil d’administration du FONAENF, Abraham Ky, qui a installé le nouveau directeur général dans ses fonctions. Le nouveau directeur Emmanuel Winson Goabaga venait ainsi de prendre fonction. D’emblée, celui-ci a reconnu le mérite de la DG sortante et salué le travail abattu. « La DG sortante a travaillé sans relâche avec abnégation, dévouement et humilité depuis une douzaine d’années, pour asseoir les solides fondements d’une structure qui fait la fierté du Burkina et de la sous-région toute entière », a-t-il laissé entendre. Le personnel, par la voix de son représentant, Bazombié Bayala, a félicité l’ex-directrice générale pour son amour pour l’alphabétisation au Burkina et dans le monde. « Cette vision de l’éducation intégrale qui vous a animée jusqu’ici a placé le Fonds aux premières loges de l’alphabétisation inclusive », lui a-t-il lancé. Il n’a pas manqué de féliciter la DG sortante pour les résultats qu’elle a pu entendre en mobilisant la somme de 68 milliards de francs CFA en 12 ans, soit en moyenne 5,5 milliards de francs CFA par an, pour l’ouverture de 107 599 centres d’alphabétisation.
Les défis à relever
Malgré les acquis, plusieurs défis restent à relever. Et le nouveau DG entrant, Emmanuel Winson Goabaga, dit en être conscient. Ces défis sont, entre autres, la poursuite des actions de plaidoyer pour la mobilisation des ressources financières et la correction des défaillances constatées sur le terrain. Ces défaillances sont liées à la mauvaise fréquentation des centres, le carriérisme des apprenants, l’insuffisance des centres et les difficultés liées aux pratiques d’évaluation et de certification des apprentissages. Le renforcement de la collaboration avec les structures partenaires à savoir le Fonds d’appui à la formation professionnelle (FAFPA), la Chambre de commerce, le ministère de la Défense et des Anciens combattants et le ministère de la Promotion de la femme et du Genre reste également un défi à relever. « Je mesure l’ampleur de la tâche et je voudrais dire ici toute ma disponibilité et mon engagement à mettre tout en œuvre pour réussir ma mission », a rassuré Winson Emmanuel Goabaga. La DG sortante Alice Tiendrébéogo, a remercié l’équipe du FONAENF ainsi que les membres du Conseil d’administration pour le soutien apporté durant ces 12 années. Elle dit être convaincue que l’alphabétisation reste encore un défi. « Il faut que le FONAENF mobilise des fonds pour accroitre ces centres d’alphabétisations car l’alphabétisation est le moteur de la Nation », a-t-elle reconnu. Le président du Conseil d’administration, Abraham Ky, a également salué le travail de la directrice sortante. Il s’est réjoui des résultats que la DG sortante a engrangés. Il s’agit, entre autres, de l’ancrage effectif de la stratégie du faire-faire dans la gouvernance de l’éducation non formelle au Burkina Faso et de la contribution annuelle à plus de 80% du FONAENF à l’effort national d’investissement dans le capital humain. A l’endroit du directeur entrant, Abraham Ky n’a pas manqué d’éloges. Il dit être convaincu que c’est l’homme qu’il faut à ce poste, vu les postes qu’il a eu à occuper dans le domaine de l’éducation. « Vous avez une lecture avisée du contexte actuel du sous-secteur de l’éducation non formelle au Burkina et une très bonne connaissance des défis qui doivent être ceux du FONAENF », a fait remarquer le PCA. Pour finir, il a souhaité plein succès au DG entrant ses nouvelles fonctions