Le Cadre de concertation de la société civile sur les changements climatiques, regroupant sept organisations de défense de l’environnement, a annoncé samedi à Ouagadougou, des manifestations pour faire entendre sa voix, lors du sommet de Paris sur les changements climatiques, en décembre prochain.
«Nous lançons un vibrant appel à toutes les organisations de la société civile burkinabè (…) à faire preuve d’une mobilisation générale de masse pour des manifestations publiques pacifiques lors de la COP21, en vue de d’influencer les décisions qui seront prises à Paris sur le sort du climat », ont consigné dans une déclaration commune les initiateurs du projet.
La Conférence de Paris sur les changements climatiques, dénommée COP 21 aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015. Elle devrait aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2 °C.
«Que tous les pays (qui ont été) colonisés par la France se mobilisent lors de cette rencontre à travers des manifestations pour se faire attendre », car « c’est notre sort, ainsi que celui des générations futures qui seront décidés à Paris », a lancé Louis Tapsoba, membre du mouvement.
«Aucun pays ne pourra se prévaloir d’un microclimat paradisiaque dans un macroclimat infernal», a-t-il tranché.
Selon le cadre de concertation qui regroupe en son sein une trentaine d’organisation de la société civile, en sus des initiateurs du projet, les changements climatiques sont la conséquence des « appétits boulimiques » de certains pays industrialisés exploitant de manière « non durable » les ressources naturelles.
Prenant pour preuve la dégradation des terres, les mutations des cycles des saisons, les cas d’inondations et d’érosion de la biodiversité au Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’ouest, la société civile, a appelé les acteurs de l’économie nationale à « pleinement » intégrer les enjeux climatiques dans les différents programmes de développement.
«A moins de 130 jours de la COP21, nous interpelons vivement les autorités de notre pays à préparer à l’interne, de façon concrète et avec tout le sérieux requis, la contribution du Burkina pour l’adoption de cet accord tant attendu», a préconisé la société civile.
Le Cadre de concertation de la société civile sur les changements climatiques a aussi exhorté les autorités du Burkina Faso à mettre en place des politiques énergétiques qui privilégient et encouragent l’utilisation des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles.
Selon Nicolas Sawadogo, l’un des porte parole du mouvement, «la réorientation des projets de développement devrait se faire au profit de la lutte contre les changements climatiques et du développement durable.»
Agence d’information du Burkina