L’Association des supporteurs de cyclisme du Burkina Faso (ASCBF) a animé une conférence de presse, hier vendredi 24 juillet 2015, au musée national. Lors des échanges avec la presse, les conférenciers ont fait plusieurs griefs au président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane Ouangraoua, et son équipe avant de demander leur démission.
Pour une conférence de presse, il était une dizaine de membres de l’Association des supporteurs de cyclisme du Burkina Faso (ASCBF) à se présenter face à la presse, le vendredi 24 juillet 2015. Pour ces derniers, « la Fédération de cyclisme, depuis environ 7 ans, c’est-à-dire 2009, ne cesse de décourager les supporteurs, partant les cyclistes eux-mêmes ». C’est pourquoi, le président de l’ASCBF, Ousmane Savadogo, et ses camarades ont demandé la démission du président de la FBC et son bureau. En guise d’argument, le secrétaire général, Oumar Kafando, a laissé entendre que le niveau du cyclisme burkinabè est en baisse, depuis l’arrivée aux affaires d’Alassane D. Ouangraoua, plus précisément en 2009. Cela, malgré les lauriers récoltés chaque année par les coureurs burkinabè sur le continent et les maillots jaunes arrachés au derniers Tour du Faso. « Toutes les victoires dans les tours cyclistes, c’est grâce à la volonté des présidents de clubs et des cyclistes. La Fédération n’a pas misé un seul copeck », a-t-il expliqué. Pire, ils ont dénoncé « une gestion calamiteuse et opaque » du budget par l’actuel président de la FBC et ses collaborateurs qu’ils accusent par ailleurs de « détruire à petit feu le 2e sport privilégié qui porte haut le flambeau du Burkina Faso ».
Rien que la démission de l’actuelle équipe
A ce propos, Ousmane Savadogo a confié avoir été reçu en audience, le 7 juillet dernier, avec d’autres membres du bureau, par le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel David Kabré. Au cours de cette audience, il serait ressorti que 4 vélos de course contre la montre ont été octroyés à la FBC, ainsi qu’une subvention de 35 000 000 de F CFA en guise de soutien aux différents clubs cyclistes. « Mais, aucun club n’a reçu de l’argent. Le Ministre a même dit que les factures du Tour du Faso 2013 viennent toujours au ministère en impayé, et pourtant toutes les sommes étaient réglées à l’avance parce qu’il y a un budget spécial pour le Tour du Faso », a expliqué Oumar Kafando. « C’est au regard de tous ces problèmes que l’ASCBF, en attente de son récépissé, demande la démission des responsables de la Fédération de cyclisme, Ouangraoua et sa bande », a clamé le SG de l’ASCBF. Sinon la démission de l’équipe dirigeante ne se faisait pas, l’ASCBF qui regroupe les supporters de 11 des 13 clubs cyclistes du Kadiogo (selon Ousmane Savadogo), a menacé : « Sinon, les coureurs aussi ne feront plus de compétition sur l’avenue Charles de Gaulle, encore moins sur un autre terrain, jusqu’à nouvel ordre ». A la question de savoir s’il avait déjà une idée de celui qui assurerait la transition et gèrerait les affaires courantes en cas de démission de l’actuelle équipe, les membres de l’ASCBF répondront : « Une transition sportive vient après une insurrection sportive ». A la question de savoir quelles sont les réelles motivations de cette conférence de presse qui aurait dû être animée par les président de clubs, le président de l’ASCBF répondra que ces camarades et lui ne sont pas manipulés et qu’ils agissaient par amour pour la petite reine.
Plusieurs autres faits ont été reprochés au président Ouangraoua, notamment « la politisation » des sélections en équipe nationale due au fait que les sélections se sont selon ses préférences, sans prise en compte de la forme du moment des cyclistes. Mais aussi la mauvaise gestion du matériel, notamment les vélos de course offerts par le ministère des Sports, lesquels seraient remis seulement aux coureurs du RCK (l’ancien club du président) et de Tan Aliz1