Le ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine SANGARE, a au cours d’une conférence de presse, tenue le mercredi 3 avril 2013 à la maison de la femme à Ouagadougou, dressé le bilan des activités de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars à Manga. Toutes les activités ont pu se tenir. Célébrée cette année sous le thème « entreprenariat féminin et autonomisation économique de la femme au Burkina Faso », le choix de ce thème a selon le ministre, permis d’ouvrir les réflexions sur les stratégies et/ou les actions à adopter pour permettre aux femmes d’atteindre une autonomisation économique par l’entreprenariat. Pour elle, cette journée a également permis de toucher du doigt ce qui freinent la promotion de l’entreprenariat féminin. A l’issu des panels inscrits dans le programme, des recommandations ont été élaborées au nombre desquelles, la mise en place d’un comité restreint chargé du suivi régulier de l’état de mise en œuvre des recommandations des journées de 8 mars, la création d’une direction générale chargée de l’entreprenariat féminin au sein de son ministère, la réalisation de forts plaidoyers auprès des autorités politiques en faveur de la subvention à cent pour cent des accouchements et des SONU d’ici fin 2015. Il a été recommandé en outre, la création rapide d’un fonds de garantie avec les meilleures conditions d’accès pour les femmes entrepreneurs d’ici à fin 2013 et bien d’autres. Madame SANGARE a saisi l’occasion pour revenir sur la polémique relative aux motifs du pagne 8 mars selon laquelle, l’accès aux lieux de culte serait interdit aux personnes qui portent ses pagnes sous prétexte qu’on y trouve une croix qui représenterait les symboles d’une autre religion. « Il n’en rien. Ce qui est sur les pagnes, c’est le symbole officiel de la femme qu’on a toujours mis sur nos pagnes 8 mars. Il s’agit d’un symbole neutre qui ne réfère à aucune croyance religieuse. » Confit-elle avant de solliciter tous à la communication et à la sensibilisation afin que ce fait banal ne devienne un problème grave pour notre pays. Elle note que l’introduction du pagne 8 mars a intervenu en 2002 et que s’il y a lieu de le supprimer, c’est aux femmes de le faire car elle reste ministre et appelée à partir demain. Quant à son coût, elle indique qu’un prix à ne pas dépasser sera envisagé à l’avenir. Selon elle, le pagne est fabriqué par un entrepreneur et c’est d’ailleurs le seul qui s’est proposé et il reste le seul qui les confectionne pour les autres manifestations dans le pays. Toutefois, elle ne doute pas que le pagne reste un support de transmission de massages. Elle a rappelé dans sa déclaration sur les violences faites aux femmes que cette 156e journée s’est tenue également dans un climat de violences faites aux femmes. Cela en référence à l’assassinat de deux filles dans des conditions d’une violence extrême et le décès d’une jeune femme en couche suite à l’absence d’agent de santé en raison d’un mot d’ordre de grève à Seguenega. En rappelant ces faits, elle a voulu montré le bien fondé de l’organisation de cette journée internationale de la femme qui a permis d’enregistrer des victoires. Mais note également que des défis restent à relever notamment les violence faites aux femmes. C’est un bilan satisfaisant qu’elle a dressé et tenu à remercier tous ceux qui ont aidé à la réussite de l’évènement, même si elle regrette le fait que le budget soit en deçà.
