Coopération: bientôt une liaison aérienne directe entre Malabo et Ouaga

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Publié le samedi 25 juillet 2015 | FasoZine

Le séjour du président de la Transition, Michel Kafando, en Guinée Equatoriale s’est achevé le jeudi 23 juillet 2015 par une visite d’infrastructures (un centre médical, des logements sociaux, un stade et une usine de production de gaz et de méthanol). Ce séjour aura également permis de relancer la coopération entre les deux pays, qui envisagent de tenir une commission mixte avant fin septembre et de signer des accords dans plusieurs domaines qui sont récapitulés dans ce entretien accordé à la presse par Piabié Firmin Grégoire N’do, ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria, dont la juridiction couvre également la Guinée Equatoriale.

Fasozine: Comment se portent les relations entre la Guinée Equatoriale et le Burkina Faso ?
Piabié Firmin Grégoire N’do: Les relations se portent bien. La preuve est que cette visite a eu lieu. L’objectif, c’est de renforcer les relations entre les deux pays. La commission mixte ne s’est jamais tenue malgré la signature d’un accord de coopération général entre les deux pays le 8 octobre 2008.

Beaucoup de Burkinabè vivant en Guinée équatoriale sont dans l’illégalité. Certains d’entre eux seraient même en prison. Avez-vous évoqué leur sort?
Les deux chefs d’état ont abordé la question lors de leur tête à tête. La question a été également abordée par les deux ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion. Des pistes de solutions sont envisagées, notamment la création d’un bureau de l’emploi qui va permettre de mieux organiser ce phénomène qui prend de l’ampleur et qui se passe au détriment et nos jeunes qui se déplacent vers l’Afrique central, notamment vers la Guinée équatoriale.

Comment ce bureau de l’emploi va t-il être concrètement organisé?
Les deux chefs d’état ont décidé que la commission mixte entre les deux pays va se tenir avant fin septembre. Les modalités d’opérationnalisation de ce bureau de l’emploi vont se décider lors de cette commission mixte. Le Burkina Faso se propose d’abriter cette commission mixte.

Quels sont les différents axes qui ont été retenus pour la coopération ?
Les deux présidents ont instruit les deux ministres des Affaires étrangères, qui ont eu une séance de travail pour revoir les domaines de coopérations qui ont fait l’objet de l’accord cadre de coopération. A ce sujet, les deux ministres ont été très concrets. Ils ont décidé de mettre l’accent sur les domaines où, dans l’immédiat, on pourra entreprendre des actions, comme le domaine des hydrocarbures, parce qu’au niveau du Burkina Faso, nous avons des problèmes d’approvisionnement. La Guinée Equatoriale regorge de potentialités qui pourraient nous permettre de résoudre un peu les difficultés que nous rencontrons.

Il y a aussi le domaine de la formation qui est concerné. Elle est importante pour ces pays qui n’ont pas de ressources humaines très qualifiées. Les Equato-guinéens sont très intéressés. Le Burkina Faso pourra jouer un rôle très important dans ce domaine. Le troisième domaine envisagé est celui de l’approvisionnement en produits vivriers. Plus précisément dans le domaine de l’élevage, à savoir la viande. Le président équato-guinéen a indiqué que son pays possède deux grands cargos et que si l’accord était signé, le Burkina Faso pourrait approvisionner le Guinée équatoriale en viande.

Il y a aussi un projet d’accord sur le transport entre les deux pays. Les deux chefs d’états ont convenu de la création d’une ligne aérienne directe entre Ouagadougou et Malabo. C’est un point important car nous avons une importante communauté qui vit ici en Guinée Équatoriale et pour aller au Burkina Faso, ils font de grands détours. Il y en a même qui font deux jours avant d’arriver. Cette liaison aérienne va davantage renforcer les relations de coopération entre les deux pays. Des relations que nous voulons fortes. A ce sujet, il n’est pas exclu que le président de la Guinée Équatoriale effectue une visite au Burkina Faso avant la fin de la Transition.

Propos recueillis à Malabo par DTS