Coopération Burkina Faso-Guinée équatoriale

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Publié le vendredi 24 juillet 2015 | Sidwaya

Les deux ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et de la Guinée équatoriale ont eu une séance de travail le mercredi 22 juillet 2015 à Malabo. Ils ont décliné les différents axes de coopération, que l’ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria et en Guinée équatoriale, Piabié Firmin N’do, décrit dans cette interview.

Sidwaya (S.) : Comment sont les relations entre la Guinée et le Burkina ?

(Piabié Firmin N’do) : Les relations se portent bien. La preuve est que la visite de travail a eu lieu. La première commission mixte ne s’est jamais tenue malgré la signature de l’accord général de coopération entre les deux pays le 8 octobre 2008.

S. : Avez-vous abordé la situation des Burkinabè ?

P. F. N. : Les deux chefs d’Etat ont abordé la question lors de leur tête-à-tête. La séance de travail entre les ministres des Affaires étrangères, la question a été également abordée. Il y a une piste de solution. On envisage de créer un bureau de l’emploi. Il va permettre de mieux organiser ce phénomène qui prend de l’ampleur, qui se passe au détriment de nos jeunes qui se déplacent en Afrique centrale et notamment en Guinée équatoriale.

S. : Comment ce bureau va être organisé ?

P. F. N. : Les modalités seront fixées lors de la commission mixte. Les deux chefs d’Etat ont décidé qu’elle se tienne avant le mois de septembre. D’ores et déjà, le Burkina Faso se propose d’abriter cette commission qui va se pencher sur les modalités de mise en œuvre pour effectivement mettre en œuvre le bureau de l’emploi.

S. : Et la situation des Burkinabè en prison. Avez-vous leur nombre ?

P. F. N. : Ils étaient une soixantaine mais il y en a qui ont été libéré. A l’heure actuelle, je ne peux pas avec précision dire combien. Mais beaucoup ont été libérés.

S. : Quelles sont les différents axes de coopération entre la Guinée équatoriale et le Burkina Faso ?

P. F. N. : Lors de leur tête-à-tête, les deux présidents ont donné l’instruction aux deux ministres des affaires étrangères qui ont eu une séance de travail. Il s’est agi de savoir les domaines de coopération qui ont fait l’objet de signature de l’accord-cadre de coopération. A ce sujet les deux ministres ont été très concrets. Ils ont décidé de mettre l’accent dans le domaine où on pourra dans l’immédiat faire des actions. Il s’agit de la formation, des hydrocarbures. Vu que le Burkina Faso, à des problèmes d’énergie. Ce pays regorge en la matière, des potentialités qui pourront résoudre les difficultés que nous rencontrons. Le deuxième point, c’est la formation qui est très importante pour ce pays qui n’a pas de ressources humaines très qualifiées. Ils sont très intéressés et le Burkina Faso peut dans ce domaine jouer un rôle important. Le troisième domaine, c’est l’approvisionnement en matière agricole notamment les produits vivriers et plus précisément dans le domaine de l’élevage, la viande. Le président équato-guinéen a indiqué que son pays dispose de deux cargos et si l’accord est signé on pourra approvisionner la Guinée équatoriale en viande. Il y a un accord sur le transport. Les deux chefs d’Etat ont convenu qu’il y ait une ligne directe entre les deux pays. C’est très important. Nous avons une importante communauté qui vit ici et pour aller au Burkina Faso, il faut faire des détours, certains font même deux jours avant d’arriver. Cette liaison aérienne va renforcer les relations de coopération entre les deux pays.

Interview réalisée par Rabalyan Paul
OUEDRAOGO