Le projet de «Diffusion à grande échelle des technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols» dans les provinces du Sanmatenga et de la Gnagna a été lancé, le vendredi 10 juillet 2015 à Kaya par la gouverneure de la région du Centre-Nord, Nandy Somé/Diallo.
L’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) a lancé, le vendredi 10 juillet 2015 à Kaya, le projet de «Diffusion à grande échelle des technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols» (SISFeM) dans les provinces du Sanmatenga et de la Gnagna. D’une durée de 3 ans (2015-2018), le projet SISFeM, financé par AGRA à hauteur de 300 millions F CFA et mis en œuvre par GRAD consulting group en partenariat avec les services techniques déconcentrés du ministère en charge de l’agriculture vise à améliorer la productivité agricole des petits producteurs. Il entend toucher 15 000 producteurs appartenant à des organisations de producteurs de niébé, de sorgho, de mil et de riz de dans sa zone d’intervention. Selon le chargé de programme recherche et vulgarisation de l’AGRA, Dr Zacharie Zida, c’est convaincu que l’amélioration des rendements passe par une meilleure gestion de la fertilité des sols que sa structure a financé ce projet. «A travers ce projet, GRAD devra accompagner les producteurs pour une adoption des options de gestion intégrée de la fertilité des sols. Un accent particulier sera mis sur l’épineuse question de l’accès au marché, clé de voute de l’adoption des technologies », a-t-il souligné.
Pour le directeur général de GRAD consulting group, Dr Abdoulaye Mando, le projet SISfeM est une «contribution significative à un développement durable des systèmes de production agricole du Burkina Faso». Quant à la gouverneure de la région du Centre-Nord, Nandy Somé/Diallo qui a présidé la cérémonie de lancement du projet au nom du ministre en charge de l’agriculture, elle a relevé que la mise en œuvre de ce projet constitue une bonne occasion de sensibilisation des acteurs et d’amélioration des techniques de production. Selon Mme Somé, les deux provinces bénéficiaires du projet sont caractérisées par une faiblesse de la productivité agricole, les classant en-deçà de la moyenne nationale et accroissant par la même occasion la vulnérabilité des populations rurales. «Dans une année agricole moyenne, seulement un tiers des ménages ruraux de la province du Sanmatenga et la moitié de ceux de la Gnagna sont autosuffisants en céréales. En 2012, 52% des exploitants dans le Sanmatenga et 85% dans la Gnagna ont souffert de l’insécurité alimentaire chronique. C’est pour dire que la zone d’intervention du projet SISFeM connait globalement un déficit alimentaire», a-t-elle soutenu. C’est pourquoi, elle a souhaité que le projet puisse réaliser ses objectifs d’ici à l’échéance de janvier 2018 et atteindre les principaux résultats.
Timothée SOME