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Discours émouvant du ministre sortant, Auguste Denise Barry : « Le bonheur me garde gentil, les épreuves me gardent fort..., mais seul Dieu me fait avancer »
Publié le jeudi 23 juillet 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par A.O
Le gouvernement a fait le bilan de la journée nationale d`hommage aux martyrs de l`insurrection populaire le 3 juin 2015 à Ouagadougou lors du rendez-vous mensuel avec les journalistes appelé "Face à la presse". Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




Nous avons travaillé à donner au peuple burkinabè le témoignage que par le travail, nous pouvons sortir résolument de la pauvreté et qu’un Burkina nouveau est réellement possible si l’on accepte de payer un certain prix. Je pars donc avec un sentiment de fierté. Celui d’un devoir accompli et surtout en paix avec ma conscience. Pour être précis sur cette question, notamment en ce qui me concerne personnellement, je voudrais dire trois choses. Premièrement, ‘’à tous ceux qui m’ont jugés et condamnés ici et là, ou ceci ou cela’’, (j’emprunterai ces mots au physicien et astronome italien du XVIIe siècle, Galilée), mots qui du reste lui ont valu une condamnation inique, ‘’et pourtant elle tourne’’, avait-il dit. En effet, elle tourne et continue de tourner jusqu’aujourd’hui, s’imposant ainsi comme une vérité implacable [allusion faite à la terre]. Me fondant sur le fait que nulle autorité publique n’échappe aux critiques, je réaffirme cet adage qui dit qu’on ne jette pas de pierre sur un arbre qui ne porte pas de fruit. En tout état de cause, je donne rendez-vous à l’histoire et m’en remets au jugement de Dieu qui, seul reste infaillible. Deuxièmement, la vision stratégique qui a engendré l’action que j’ai pu mener dans mon rapport à la mission qui m’a été confiée s’inscrivait strictement dans l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, de laquelle faut-il le rappeler, le gouvernement de la Transition tient sa légitimité. Troisièmement, ma conviction est irrémédiablement établie que le bonheur me garde gentil, les épreuves me gardent forts, le chagrin me garde humain, tandis que les échecs me gardent humble, mais seul Dieu me fait avancer. Ma grand-mère qui n’est plus de ce monde disait, au sujet de la mort, que quand on n’a pas refusé de vivre, on ne peut pas refuser de partir. Fort heureusement, il ne s’agit pas d’un départ de ce genre, mais d’un départ tout de même. En effet, arriver et partir, me semble-t-il, constituent consubstantiellement une loi naturelle à laquelle nul ne saurait s’opposer.
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