Les membres du Bureau exécutif national (BEN) de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso (LCB), les conseillers de droit et les délégués des sections ; avec à leur tête leur président, Gilbert Hien Somda, ont tenu le samedi 30 mars 2013 à Ouagadougou, leur premier Conseil national (CN) de l’année. Ce rendez-vous intervient dans un contexte particulier, marqué par une profonde crise qui secoue l’association.
La LCB est une association à but non lucratif, apolitique et non confessionnel, officiellement reconnue le 27 mars 1992. Association d’utilité publique depuis 1997, elle œuvre pour la promotion de la qualité de vie des consommateurs au Pays des hommes intègres. Elle a aussi dans ses cordes la défense des intérêts des consommateurs au plan national. La tenue du CN, a rappelé le président Gilbert Hien Somda, est la résultante des dispositions de l’article n°11 des statuts et de celui n°22 du règlement intérieur de la Ligue.
Aux termes de ces dispositions, le Conseil national est une instance qui se réunit une fois par an en conseil ordinaire à l’effet d’examiner et d'adopter le plan d’actions et le budget proposé par le Bureau exécutif national. Cette instance a aussi la possibilité de se réunir chaque fois que de besoin, de façon extraordinaire, sur convocation du président du BEN ou à la majorité absolue de ses membres. Selon Gilbert Hien Somda, le bureau sortant, sous la présidence de son premier responsable, a été marqué par un certain nombre de difficultés liées au non-respect des principes élémentaires qui gouvernent la vie associative et un mépris de certaines dispositions statutaires. Il s’agit essentiellement, a-t-il dit, de la tenue des organes statutaires. Malgré le rappel à l’ordre des membres de l’ancien bureau, les difficultés n’ont malheureusement pas trouvé de solutions.
Privilégier l’intérêt général
Cette situation a fait que ces difficultés ont finalement atteint un degré culminant qui a donc obligé les membres statutaires à n’avoir d'autre alternative que la convocation d’une assemblée générale extraordinaire, à l’issue de laquelle le nouveau bureau dirigé actuellement par Gilbert Hien Somda a été mis en place. Pour réussir sa mission, il a placé son mandat sous le signe de la «rupture avec les pratiques peu orthodoxes de l’ancien BEN».
Cela, a indiqué le président Somda, se fera en intériorisant toutes les règles de l’art en matière de gestion et en respectant scrupuleusement l’ensemble des textes de la Ligue des consommateurs du Burkina. Une dynamique qui justifie pleinement l’invitation des membres du Bureau exécutif national de la Ligue, les conseillers de droit et les délégués des sections, la veille de la fête pascale au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Il est à noter que la rencontre, comme l’a rappelé le président, s’est tenue dans un contexte de crise jamais égalée que traverse la LCB, suite au «refus de l’ancien responsable de l’association et son équipe de prendre acte du renouvellement du bureau qui a vu son éviction, conformément aux dispositions statutaires et règlementaires de la structure associative». La crise, il faut le souligner, a occasionné une action judiciaire dont l’une des conséquences immédiates est le refus de l’autorité de tutelle de donner son quitus au nouveau bureau et le gel des avoirs. Cet état de fait, de toute évidence, rend impossible la mise en œuvre des activités programmées. Le cabinet entrant, convaincu de sa légitimité, a contre vents et marées mis en œuvre ce qui est de ses compétences pour assurer le fonctionnement normal des organes.
Ainsi, son action en référé a permis au juge de céans de lui accorder un montant pour régler les charges fixes de la Ligue et permettre subséquemment la tenue du premier conseil national de l’année 2013. Le samedi dernier, jour de sa tenue, les participants à la rencontre ont pu jeter un regard critique sur les documents à eux soumis. Ils ont également fait des propositions pertinentes dans l’intérêt de leur association commune. La LCB, sous la direction de Gilbert Hien Somda, est donc en marche et est très attendue sur de nombreux chantiers pour une vie meilleure des populations burkinabè, sans exception.
