Le ministère de la Culture et du tourisme a procédé, le mardi 21 juillet 2015, au lancement national des travaux du système des Trésors Humains Vivants (THV) du Burkina Faso.
Ce projet lancé par l’Unesco et auquel le pays des Hommes intègres a souscrit, vise, selon le ministre de la Culture, Jean Claude Dioma, à sauvegarder les compétences et techniques indispensables à la production de manifestations culturelles qui son jugées de grande valeur historique ou artistique, à récompenser les personnes incarnant ces savoirs et savoir-faire exceptionnels afin qu’elles poursuivent leur œuvre et les transmettent aux jeunes générations et d’encourager les jeunes à l’apprentissage de ces compétences et techniques en leur offrant l’opportunité d’en être les futurs maîtres.
Les anciens qui du fait de leurs expériences sont les détenteurs des valeurs africaines, et constituent donc de véritables temples de sagesse, des mémoires vivantes des communautés, des références incontournables et permanentes dans les sociétés dominées par l’oralité, ont une importance capitale pour la transmission du patrimoine culturel africain aux jeunes générations. «La sauvegarde et la valorisation de ces « trésors »de notre culture constituent pour notre pays une grande préoccupation, d’où la mise en place du système des Trésors Humains Vivants (THV)», a alors fait remarquer le ministre Jean-Claude Dioma.
Quant au professeur Albert Ouédraogo, enseignant à l’université de Ouagadougou, il n’est pas passé par quatre chemins pour indiquer que «notre patrimoine culturel est en voie de disparition». Pour sa part, Moumina Shérif Sy, président du Conseil national de la transition (CNT) et président de ladite cérémonie, «ce système permettra sans doute de restaurer la confiance, l’entraide et la solidarité intergénérationnelle nécessaire à la cohésion et à la paix sociale si indispensable à notre pays».
En rappel, les trésors humains vivants sont des personnes ou des groupes de personnes détenant des savoirs ou des savoir-faire et qui incarnent au plus haut point, les compétences et les techniques nécessaires a la mise en œuvre de certains aspects de la vie culturelle des populations et à la pérennité de leur patrimoine culturel immatériel. A travers ce système des trésors humains vivants, le ministère de la Culture entend ainsi reconnaitre et valoriser les savants burkinabè.
Abel AZONHANDE