Ouagadougou -Les leaders de l’opposition politique burkinabè, réunis en assemblée générale à Ouagadougou, ont interpellé le président de l’assemblée nationale sur sa « lenteur » à désigner leur nouveau chef de file, après un appel identique il y a deux semaines, d’un groupe parlementaire de l’opposition, indique un communiqué parvenu jeudi à l’AIB
L’Assemblée générale des partis de l’opposition, réunie mercredi à Ouagadougou a décidé d’envoyer une délégation auprès du président de l‘Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara « à l’effet de conférer avec lui sur la désignation effective du chef de file de l’opposition politique », selon un communiqué issu de cette rencontre.
Les leaders de l’opposition ont critiqué la « lenteur » du président de l’Assemblée à désigner le nouveau chef de file, 4 mois après les élections législatives du 2 décembre dernier, marquée par l’arrivée de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) au premier rang des forces de l’opposition avec 19 députés sur 127.
Pour Me Bénéwendé Sankara, ex-chef de file de l’opposition, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, doit être officiellement désigné chef de file l’opposition, au regard des dispositions légales selon lesquelles le chef de file échoit au parti politique de l’opposition ayant le plus grand nombre de députés, mais aussi selon lui, en raison de « l’absence de toute contestation » pour l’occupation de ce poste.
A travers le communiqué ventilé aux organes de presse, les leaders de l’opposition espèrent « attirer l’attention de l’opinion publique ».
Le 12 mars dernier, le groupe parlementaire Alternance, démocratie et justice (ADJ) regroupant des députés de l’opposition dite radicale, avait également adressé la même requête au président de l’Assemblée nationale lors de la clôture de ses journées parlementaires.
La désignation du chef de file de l’opposition rencontre souvent des difficultés depuis l’adoption en 2000 de la loi sur le statut de l’opposition, modifiée en 2009.
Le chef de file de l’opposition n’avait pas été désigné jusqu’à la révision de la première loi et le premier occupant du poste, Me Sankara, avait été désigné 5 mois après les élections législatives de 2007, tandis que le président de l’Assemblée avait été désigné moins d’un mois après.