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Burkina: Kaboré, ancien baron de Compaoré, favorable à la dissolution de la garde présidentielle
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  AFP
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le MPP donne sa lecture
Mardi 21 juillet 2015. Ouagadougou. Siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Le parti du soleil levant, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse pour donner sa lecture de la situation nationale jadis marquée par la crise entre le Premier ministre et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP




Ouagadougou - Roch Marc Christian Kaboré, ancien baron de l’ex-président Blaise Compaoré devenu opposant et l’un des favoris pour l’élection d’octobre, s’est déclaré favorable à la dissolution de la garde présidentielle, qui a récemment provoqué une crise politique majeure au Burkina Faso.

"Il faut trouver des solutions pour reverser ces hommes et ces matériels dans l’armée régulière", a déclaré M. Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), mardi soir lors d’une conférence de presse.

Une fois cela réalisé, "le RSP (Régiment de sécurité présidentielle)
n’existera plus", a poursuivi cet ancien Premier ministre de Blaise Compaoré passé à l’opposition avant même la chute de l’ex-président, affirmant vouloir une armée "républicaine" qui soit sous "un commandement unique".

Le RSP, considéré comme le bras armé du régime de Blaise Compaoré - il a été renversé fin octobre par une insurrection populaire après 27 ans de règne -, a récemment provoqué près de trois semaines de crise politico-militaire au Burkina.

Ce régiment d’élite controversé (1.300 hommes), considéré comme "une armée dans l’armée", était accusé d’avoir fomenté fin juin un complot contre le Premier ministre Isaac Zida, pourtant son numéro deux, ce qu’il a nié. Il a en retour exigé la démission de M. Zida, soutenu par le reste du commandement militaire burkinabè.

Le président Michel Kafando, dénonçant le côté "perturbateur" de l’armée burkinabè, a finalement annoncé jeudi le maintien du chef de gouvernement, qu’il a toutefois déchu de son portefeuille de ministre de la Défense. Il a également limogé le ministre de la Sécurité (Intérieur) Auguste Denise Barry, considéré comme le bras droit d’Isaac Zida.

Il faut de la "lucidité" pour dissoudre le RSP, a observé Roch Marc
Christian Kaboré, qui a dirigé pendant 10 ans l’Assemblée nationale et le parti de Blaise Compaoré avant de tomber en disgrâce.

Avec d’autres barons de l’ancien régime, M. Kaboré a fondé en janvier 2014 le MPP, parti avec lequel il est considéré comme l’un des favoris de la prochaine présidentielle, dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Le Burkina Faso est dirigé depuis novembre par des autorités intérimaires dites de "transition", coiffées par le binôme Kafando-Zida, qui rendront les rênes du pays au nouvel exécutif issu de ce scrutin.

roh/eak/jf/mba
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