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Verdict cour de justice CEDEAO : « ceux qui bombent la poitrine pour crier victoire doivent patienter» (Roch Marc Christian Kaboré président du MPP)
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  L`Observateur Paalga
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le MPP donne sa lecture
Mardi 21 juillet 2015. Ouagadougou. Siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Le parti du soleil levant, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse pour donner sa lecture de la situation nationale jadis marquée par la crise entre le Premier ministre et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP




- La dissolution du RSP ? «La question doit être tranchée avec lucidité. On ne peut pas dissoudre ce corps d’élite par un texte et aller s’asseoir à la maison».

- La conférence de presse de Me Sankara et d’Etienne Traoré ? «L’incident est clos. C’était un malentendu. La prochaine fois, ils doivent eux aussi se renseigner avant de faire des déclarations».

- La décision de la Cour de justice de la CEDEAO ? «Ceux qui bombent la poitrine pour crier victoire doivent attendre la décision du juge constitutionnel qui tranche en dernier ressort».

- La mise en accusation des anciens dignitaires ? «Nous saluons la décision… Personne n’est au-dessus de la loi. Au MPP, nous ne cacherons aucun voleur».

Voilà la substance de la conférence de presse que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animée hier matin à son siège au quartier Ouidi à Ouagadougou.





Le MPP, par la voix de son président, Roch Marc Christian Kaboré, ou son secrétaire général, Clément Sawadogo, s’était déjà prononcé sur certains points de l’actualité nationale. N’empêche, cette conférence de presse avait pour but de donner clairement la position du parti sur les différents événements politiques des derniers jours.

Ainsi, le «Rocco», principal animateur du face-à-face avec les hommes de médias, n’a esquivé aucune question et n’hésitait pas à revenir sur certains aspects quitte à se répéter.



«On ne peut pas dissoudre le RSP et rentrer tranquillement s’asseoir»


Au sujet de la récurrente question du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), Roch Marc Christian Kaboré a dit ceci : «Avant de dissoudre une telle institution, il faut savoir comment redisposer ses hommes et ses matériels. Le sujet doit être géré avec lucidité pour ne pas donner l’impression que certains sont des pestiférés. On ne peut pas par un coup de bâton magique dissoudre le RSP et aller s’asseoir tranquillement à la maison.

Moi président, je vais former une armée républicaine avec un commandement unique».

La rencontre des partis politiques de l’ex-CFOP et des Sages a donné lieu à des polémiques. Le président du MPP, là aussi, a tranché: «Nous n’avons jamais demandé la démission du Premier ministre. Avant d’aller échanger avec le cadre de concertation, nous avons convoqué une réunion mais beaucoup de chefs de partis étaient aux abonnés absents. La moindre des choses, c’est de mieux se renseigner avant toute déclaration pour ne pas donner l’impression qu’il y a la division en notre sein. Nous avons eu l’occasion de le signifier aux intéressés. (NDLR : Me Sankara et Etienne Traoré). C’était un malentendu, l’incident est donc clos».

Mais quelle était la position exacte des partis de l’ex-CFOP sur la crise ?

- Roch Marc Christian Kaboré : «Nous avons dit que les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont signataires de la charte. De ce point de vue, elles doivent travailler au succès de la Transition. Dans cette logique, nous avons demandé que l’armée s’engage solennellement à ne plus faire intrusion dans les affaires de l’Etat pour perturber le fonctionnement des institutions comme l’a fait le RSP.

Ensuite, nous avons dit que la date du 11 octobre prévue pour les élections est non négociable. Enfin, nous avons dit que puisque le problème qui a amené la crise a été créé par l’armée, il appartient aux FDS de faire des propositions de sortie de crise.

Nulle part donc, les partis politiques n’ont exigé le départ du chef du gouvernement».

Quelle était d’ailleurs la pomme de discorde entre Zida et ses anciens frères d’armes pour qu’on en arrive à une telle situation ? A en croire le candidat du MPP à la présidentielle, personne n’a les éléments pour dire quel est le contenu de la crise, raison pour laquelle les partis de l’ex-opposition ont préféré prendre des positions de principe.

Dans tous les cas, Roch considère que la crise est derrière nous. «Le président du Faso est libre de composer son gouvernement. Un changement a été opéré. Au-delà du ministre, il y a toute une administration, et nous espérons qu’elle nous conduira à des élections libres et transparentes».



«Au MPP, nous ne cacherons aucun voleur»



Quid de la mise en accusation des dignitaires de l’ex-régime et de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO ? «Nous saluons la décision du CNT sur la mise en accusation de certaines personnalités. Ceux qui ont commis des fautes doivent répondre. Nul n’est au-dessus de la loi. Même au sein de notre parti, s’il y a des coupables, ils vont répondre de leurs actes, car au MPP nous ne cacherons aucun voleur... Quant à ceux qui bombent leur poitrine pour crier victoire après le verdict de la CEDEAO, qu’ils se détrompent. La CEDEAO a demandé de restreindre notre code électoral aux dirigeants même si la notion de dirigeant n’est pas bien définie». «Dans tous les cas, a poursuivi Simon Compaoré, c’est le Conseil constitutionnel qui décide in fine». Et Roch de renchérir en expliquant que l’Etat burkinabè peut décider de ne pas suivre l’injonction de la CEDEAO. Pour lui, il y a une rupture avec l’ordre ancien, matérialisée par l’insurrection populaire. «La jeune génération veut un nouvel ordre et souhaite par conséquent que certaines personnes ne prennent pas part aux prochaines élections» foi du patron du MPP. Roch a laissé entendre par ailleurs que son souhait est que tout le monde y participe pour qu’on puisse montrer à certains qu’ils ne représentent rien.

Cela dit, le parti du soleil levant semble prêt pour le scrutin du 11 octobre : Roch, le «candidat du peuple », a été investi, les principes de désignation des candidats aux législatives ont été clarifiés, et les actes de candidature ont été déposés au collège d’appréciation des dossiers. Le MPP n’attend donc que le coup d’envoi de la campagne, et si au soir du 11 octobre Roch est élu, il prendra les trois mesures fortes suivantes :

- relecture de la constitution dès le premier trimestre pour faire en sorte que le président du Faso ne soit pas omniprésent et omniscient ;

- amélioration des conditions de vie du peuple et renforcement des offres de formation pour faire en sorte que l’éducation soit conforme au marché de l’emploi ;

- mise sur pied du schéma de développement du parti axé sur la bonne gouvernance, l’agriculture, l’élevage, l’industrie sans oublier la jeunesse qui a de fortes attentes.



Adama Ouédraogo
Damiss
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