Né en Italie où il a fait ses premiers pas dans le football, Abdoul Meyker Yabré n’a pas renié ses origines. Convoqué il y a quelques mois au sein des Etalons par Paul Put, ce garçon de 20 ans a honoré volontiers son premier cap. En vacances au pays, le sociétaire de la formation de niveau 2 italienne Cesena, peu bavard à cause de la barrière linguistique, a accepté se confier à Sidwaya sport.
Que retenez-vous de votre saison ?
Je retiens que cette saison, je n’ai pas trop joué à cause d’une blessure au pied. Cela a suscité une intervention. La blessure est intervenue lorsque je m’apprêtais à intégrer l’équipe première puisque j’ai fait la première partie du championnat avec l’équipe réserve. Présentement, je vais beaucoup mieux.
En clair, quelle sera votre situation à la reprise ? Allez-vous reprendre avec l’équipe réserve ou bien intégrer la première équipe ?
Je serai avec l’équipe première pour son stage d’avant-saison. Et on verra comment les choses vont se passer par la suite.
Etes-vous sûr de pouvoir vous faire une place au sein de cette équipe de Cesena ?
Tout dépendra du déroulement du stage. Si j’arrive à convaincre le staff, c’est sûr que je serai retenu. Dans le cas contraire, je vais demander un prêt.
Des contacts dans ce sens ?
Affirmatif. Mais si ça ne dépendait que de moi, j’allais préférer rester à Cesena pour disputer le championnat de D2 italien qui n’est pas mauvais en termes de niveau.
Pensez-vous que Cesena soit un bon tremplin pour un jeune joueur comme vous ?
Je répondrai oui sans hésiter. Il y a tout ce qu’il faut pour réussir. Au-delà des bonnes conditions de travail, l’équipe est bien structurée et bien entourée.
Quel est votre objectif pour cette saison ?
Jouer le plus de matchs possibles. Que ce soit à Cesena ou ailleurs.
Quelles sont les qualités d’Abdoul Meyker Yabré ?
J’ai une bonne vitesse de course et une bonne vision de jeu. En tant que milieu de terrain, je ne suis pas aussi mauvais dans le positionnement.
Dans quel domaine devriez-vous travailler pour vous améliorer ?
Je dois beaucoup travailler devant les buts parce que je ne marque pas beaucoup malgré les opportunités qui me sont souvent offertes.
Qu’est-ce qui vous a motivé à porter les couleurs du Burkina Faso bien que né en Italie, pays avec lequel vous auriez pu aussi opter ?
Simplement parce que c’est mon pays. J’ai mes origines ici.
N’avez-vous pas été influencé par vos parents ?
Pas du tout. Mes parents respectent mes choix. La décision de jouer pour les Etalons est venue de moi-même.
Comment s’est passé votre intégration au sein des Etalons ?
Très bien. Je me suis senti comme si j’y étais depuis longtemps. J’ai rencontré des coéquipiers vraiment très sympas.
Vous vous donnez combien de temps pour revenir ?
Si tout va bien, en septembre.
Avez-vous déjà été contacté par le nouveau sélectionneur national ?
Oui. Il m’a appelé le mois passé pour s’enquérir de mon état de santé. Il m’a rassuré qu’il enverra quelqu’un me superviser lorsque je serai guéri.
Comment voyez-vous cette équipe des Etalons ?
Elle a de l’avenir. Présentement, le Burkina Faso regorge de très bons jeunes joueurs qui évoluent en Europe. Je suis sûr que dans quelques années, ces jeunes feront parler d’eux.
Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO