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Déficit énergétique au Burkina Faso : le CES préconise la fin du monopole de la SONABEL
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par G.S
Avis et recommandations du CES : une session extraordinaire consacrée à leur mise en oeuvre
Mardi 14 octobre 2014. Ouagadougou. Le Conseil économique et social (CES) a ouvert sa session extraordinaire de l`année de deux semaines placée sous le thème "Evaluation de la mise en oeuvre des avis et recommandations du Conseil économique et social". Photo : Pasteur Moïse Napon, 1er vice-président du CES




La session ordinaire de l’année du Conseil économique et social s’est achevée le 20 juillet 2015 à Ouagadougou. Elle a permis aux conseillers de formuler des recommandations afin de permettre au secteur de l’énergie de jouer véritablement son rôle de levier de développement au Burkina Faso. Ils ont également répertorié les atouts et les contraintes du secteur.

Les assises de la session ordinaire au titre de l’année 2015 du Conseil économique et social (CES) ont pris fin dans la soirée du lundi 20 juillet 2015 au siège de l’institution. Débutée le 23 juin dernier, la session qui s’est tenue autour du thème : « la problématique de l’énergie au Burkina Faso », a permis d’aboutir à une batterie de recommandations à l’attention du Président du Faso, en vue de trouver des solutions pérennes au déficit énergétique. Ainsi donc les conseillers ont suggéré la création d’un Conseil national de l’énergie, logé à la Présidence du Faso, qui sera chargé d’orienter et de coordonner toutes les structures intervenant dans le domaine. Ils ont également proposé l’élaboration d’un recueil de textes régulant le secteur de l’énergie pour faciliter la coordination de leur mise en application au Burkina Faso. Par ailleurs, les membres du Conseil ont relevé que les énergies renouvelables constituent l’alternative la plus fiable pour l’accès de tous à l’énergie. C’est pour cette raison qu’ils ont jugé nécessaire d’élaborer des politiques de soutien aux sources d’énergies renouvelables comme le solaire, le biodigesteur. En ce qui concerne le sous-secteur de l’énergie électrique, les conseillers ont préconisé que l’Etat prenne des mesures pour permettre à la SONABEL de rééquilibrer ses FINANCES à court terme avec des conditions d’application rigoureuse de bonne gouvernance. Ils ont aussi souhaité la fin du monopole de la distribution de l’électricité par la SONABEL, pour accroître la quantité et la qualité de l’offre et permettre une baisse des prix. Pour le président du CES Moïse Napon, les stratégies proposées par le Conseil doivent être considérées comme une base conceptuelle appelée à s’enrichir et à évoluer grâce à un effort collectif de réflexions. En effet les recommandations du CES sont simplement consultatives et non contraignantes pour le gouvernement. Pour la clôture de cette session, les conseillers ont décidé de passer à l’action à travers un don de plaques solaires à des veuves des martyrs de l’insurrection populaire. Sur 19 kits, 3 ont été remis symboliquement au cours de la cérémonie de clôture de la session. Il s’agit pour le président de contribuer à élever la qualité de vie des ménages concernés.
Le soleil, une formidable opportunité pour l’accès de tous à l’énergie

Au-delà des politiques et initiatives envisagées pour améliorer l’offre énergétique, cette session du conseil économique et social a permis de relever les contraintes majeurs du secteur. Il s’agit du monopole de la SONABEL sur la distribution de l’énergie électrique, du faible développement des actions de maitrise de l’énergie et du double déficit en ressources humaines (en nombre et en qualité) pour accompagner le développement du secteur énergétique. « Le déficit de l’offre d’énergie, surtout électrique est la résultante de la combinaison de ces contraintes. Un déficit aggravé par la faible implication du privé et des institutions financières locales dans le financement des INVESTISSEMENTS du secteur », a fait remarquer M. Napon. Au titre des opportunités, les conseillers sont parvenus à la conviction selon laquelle le soleil constitue la principale ressource énergétique dont dispose le Burkina Faso.

De l’avis des techniciens, le potentiel est immense (5,5 kWh/m2/jour pendant 3000 à 3500 heures par an). Il est suivi par les biocarburants, notamment ceux à base de jatropha, avec des superficies exploitables estimées entre 70 000 et 80 000 ha et de l’hydroélectricité avec un potentiel d’environ 900MW. Le diagnostic a également relevé le coût élevé de l’électricité au Burkina Faso par rapport aux pays de la sous-région ouest-africaine (118 FCFA le kWh contre 45,70 FCFA en Cote d’ivoire pour la basse tension), le faible taux d’accès à l’électricité de la CEDEAO 14,6% dont 2,34% en milieu rural.


Nadège YE
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