Dans le but d’apprécier l’état d’avancement des travaux de réalisation des infrastructures dans le cadre du Projet d’approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu rural (PAEPA), une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) et la coordination du projet était en tournée de supervision le 8 juillet 2015 dans la région du Centre-Ouest.
Le Projet d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PAEPA) dans sa conception concerne quatre régions que sont le Centre-Sud, le Sahel, le Centre-Ouest et les Cascades. Il est FINANCÉ par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 25 milliards de FCFA. Dans l’ensemble des régions bénéficiaires, il est prévu la réalisation de 1625 forages, 10 800 latrines familiales et 24 000 lavoirs puisards. Il est également prévu 28 Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) et 40 Plans communaux de développement sectoriels en Approvisionnement en eau potable et assainissement (PCD/ AEPA). Pour ce qui concerne la région du Centre-Ouest, le projet a réalisé 200 forages dont 185 sont déjà achevés. Pour les AEPS, il s’agit de huit réhabilitations et de dix nouvelles réalisations. Quant aux latrines familiales et aux puisards, 3890 et 1500 sont respectivement en cours de réalisation. Toujours dans la région du Centre-Ouest, le projet a pu également réaliser dix PCD/AEPA dans dix communes. C’est dans le souci de suivre pas à pas la réalisation de l’ensemble de ces infrastructures que bailleurs de fonds et bénéficiaires se sont rendus sur le terrain en compagnie des entreprises attributaires des travaux afin de toucher du doigt les réalités. Pour cette sortie, une quinzaine de localités du Centre-Ouest étaient concernées pour la visite des réalisations. C’est ainsi que les communes de Ramongo, Poa, Kokologho, Sabou, Thiou et Koudougou dans le Boulkiemdé ont reçu la visite de la mission conjointe. Dans le Sanguié, ce sont certains villages des communes de Réo et de Godyr qui ont reçu la mission. Dans ces localités, la délégation a échangé avec les principaux bénéficiaires que sont les paysans, et discuté avec l’entreprise chargée des travaux sur la fin de l’ensemble des réalisations. Il est à noter que le projet a démarré en 2008 et des difficultés rencontrées ont entraîné le retard jusqu’à nos jours. Sur le terrain en effet, on constate effectivement la présence de châteaux non montés du premier entrepreneur défaillant. Toutefois, c’est un projet qui, aujourd’hui, a emprunté sa dernière ligne droite, car sa clôture est prévue pour le 31 décembre 2015.
Achever le projet dans de meilleures conditions
C’est ce qui justifie en partie aussi, la mission de supervision de la BAD afin d’évaluer l’état d’avancement des différents travaux et en même temps aider le PAEPA à lever les goulots d’étranglement à même d’achever le projet dans de meilleures conditions, a indiqué le coordonnateur du projet, Seydou Sana. De ce qui peut être retenu de la visite, à en croire les deux parties, la satisfaction est totale dans la mesure où le niveau des réalisations est très bien avancé et même satisfaisant. Pour ce qui est des latrines familiales, le taux de réalisation est de 65%, tandis que les forages présentent un taux de réalisation de 90% contre 70% pour les AEPS. Selon M. Seydou Sana, à ce jour, tout est engagé et il est certain que les travaux seront bouclés en octobre.
Pour sa part, le chargé principal des opérations de la BAD, Georges Bohoussou, estime qu’à cinq mois de la fin des travaux, la BAD est très satisfaite du taux de réalisation. Selon lui, même si le taux de réalisation est disparate en fonction des infrastructures, on note qu’il va de 117% jusqu’au taux le plus minime qui est de 60% de réalisation. « En se déplaçant sur le terrain, notre souhait est que les efforts nécessaires qui restent à faire soient faits pour que nous parvenions à des résultats formidables dans ce secteur de l’eau et d’assainissement qui est un véritable défi pour le Burkina Faso », a laissé entendre le chargé des programmes de la BAD au Burkina Faso.
François KABORE