L’Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF) a présenté, le mercredi 15 juillet 2015 à Ouagadougou, son rapport d’activités 2014. Le bilan fait état de 334 cas traités en 2014, contre 280 l’année précédente.
L’Association des femmes juristes du Burkina Faso (l’AFJ/BF) a fait de la défense des droits des femmes et des filles son cheval de bataille. Pour répondre aux besoins en conseils, assistance juridique, psychosociale et judiciaire, elle a mis à leur disposition une clinique juridique à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Un rapport d’activités menées dans ces deux structures au cours de l’année 2014 a été présenté, le 15 juillet 2015, à Ouagadougou. Dans une communication faite par la responsable de la clinique de Ouagadougou, Issiatou Sawadogo, il est ressorti que 334 cas ont été traités en 2014 contre 280 en 2013. Toute chose que la présidente de l’AFJ/BF, Fatimata Sanon, juge satisfaisante. En 2014, la clinique de Ouagadougou a reçu la visite de 247 personnes venues solliciter ses services. 18 hommes, soit 7% du nombre total des cas, reçus. Pour signifier aussi que les cliniques restent ouvertes aux hommes, bien que le groupe prioritaire soit les personnes de sexe féminin. La répartition par tranche d’âge indique que la majorité des usagers sont des personnes dont l’âge est supérieur à 25 ans. Selon Mme Sawadogo, il y a une faible fréquentation des cliniques par les jeunes filles. Ce qui amène l’association à se demander si cela n’est pas dû au fait que les jeunes filles ignorent leur existence. «Il est donc important de revoir la stratégie de mobilisation afin que les jeunes filles puissent bénéficier des informations», a-t-elle indiqué. Une autre remarque porte sur la nature des préoccupations posées. La principale est la recherche de paternité d’enfants nés hors mariage. A cet effet, l’AFJ/FB compte mener des activités de sensibilisation sur la santé reproductive et sexuelle. Il est à noter que d’une manière générale, les questions matrimoniales (garde, pension, droit de visite…) occupent la première place dans le classement avec 49 cas. Ensuite, viennent les problèmes de succession (38), de divorces (36). Quant à la clinique de Bobo-Dioulasso, elle a reçu 11 usagers du 13 octobre au 31 décembre 2014. Au niveau régional, l’AFJ/BF a pu porter secours à 49 personnes dans la province du Poni, 18 dans la Comoé et 20 dans le Boulgou en 2014. La présidente, Fatimata Sanon, juge le bilan satisfaisant dans la mesure où sur 247 dossiers, 191 ont abouti. «C‘est-à-dire que les intéressées ont eu l’information qu’elles souhaitaient avoir, soit bénéficié de conseils juridiques… Pour les cas les plus complexes, nous les avons référées via d’autres cabinets d’avocats à la justice», a-t-elle souligné.
Habibata WARA