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Le Quotidien N° 734 du 5/4/2013

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Défis sécuritaires dans la zone Sahelo Saharienne - Le Burkina au cœur des débats
Publié le vendredi 5 avril 2013   |  Le Quotidien




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Du 4 au 5 avril 2013, se tient, à Ouagadougou, le 11e atelier de restitution des conclusions du segment principal de la 67e session ordinaire de l’assemblée générale de l’Organisation des nations unies. Cette rencontre a été organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, sous le thème : « Le Burkina Faso face aux défis sécuritaires dans la bande sahélo saharienne ». Le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Thomas Palé a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux qui a eu lieu le jeudi 4 avril 2013, dans les locaux dudit ministère.
La sécurisation de la zone sahélienne est devenue une préoccupation majeure au niveau national et internationale depuis quelques années. Et pour lutter contre l’insécurité qui sévit, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, en collaboration avec le système des Nations unies, participe chaque année à un atelier de restitution des résultats des travaux, des sessions ordinaires de l’assemblée générale des Nations Unies. L’organisation du 11e atelier prévu les 4 et 5 avril 2013 à Ouagadougou, s’inscrit dans cette perspective. L’objectif recherché à travers cet atelier est d’orienter la réflexion sur le double enjeu que les défis sécuritaires constituent au niveau de la gouvernance et du développement.
Pour la représentante du coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burkina, Djamila Cabral, le thème de la 67e session de l’assemblée générale de l’ONU, « le règlement des différends internationaux par des moyens pacifiques », montre l’importance de la médiation et du dialogue dans le règlement des conflits. Un contexte selon elle, marqué par des différends internationaux contemporains et des crises qui en découlent, changent continuellement de nature. Elle a aussi loué la participation du Burkina, depuis quelques années, et l’affirmation de son rôle dans la médiation et la facilitation pour le règlement des crises ou des conflits dans certains pays de la sous région. A écouté la représentante du coordonnateur du système des Nations unies au Burkina, les effets de la crise malienne se ressentent au Burkina à travers l’afflux massif de réfugiés que le pays a enregistré depuis plus d’une année. A titre d’exemple, le Burkina avait enregistré en 2012, 38 776 réfugiés maliens contre 50 000 réfugiés en 2013. Par ailleurs, l’insécurité constitue un obstacle sérieux à la mise en œuvre des programmes de développement et la situation d’insécurité décourage les investissements et limite l’épanouissement socioéconomique et culturel, a soutenu Djamila Cabral. « C’est pourquoi nous devons tous être mobilisés pour relever le défi sécuritaire dans la bande sahélo saharienne, afin de préserver les acquis et de continuer à relever les nombreux défis de développement », a-t-elle laissé entendre. Elle a souhaité que des actions de développement soient entreprises afin de contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques des populations et de renforcer la sécurité et la paix. Avant de terminer, elle a invité les participants à des échanges fructueux et a réitéré l’engagement du système des Nations Unies à accompagner les efforts du gouvernement burkinabè pour relever les défis sécuritaires.
Quant au ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Thomas Palé, il a laissé entendre que l’atelier s’ouvre à un moment où l’actualité reste marquée par des troubles socio- politiques sur le continent africain, dont la plus particulière demeure la crise sécuritaire dans la bande sahélo saharienne. Il a poursuivi que la rencontre offre l’opportunité de s’imprégner du mode de fonctionnement du système des Nations Unies, mais également de mieux appréhender les questions traitées au sein de cette organisation. En dépit des bienfaits de l’ONU, Thomas Palé a souligné que la bataille sécuritaire est multidimensionnelle et prend en compte les phénomènes comme les catastrophes naturelles, les conflits violents, les crises alimentaires et sanitaires. « C’est dire que nous devons résolument nous préparer à prendre de nouveaux engagements en vue de rechercher des solutions adéquates à la question lancinante du développement », a-t-il indiqué. Comme son prédécesseur, Thomas Palé a aussi souhaité que la rencontre vienne enrichir le débat sur la question sécuritaire dans la région Ouest -africaine .

Par Sandrine Nadège GOUBA (Stagiaire)

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