La ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Nestorine Sangaré, a animé une conférence de presse, le mercredi 3 avril 2013 à la Maison de la Femme de Ouagadougou. Celle-ci a porté sur le bilan de l’organisation du 8-Mars, Journée internationale de la Femme. Pour la ministre, c’était une fête réussie.
Pour la deuxième fois qu’elle a organisé la Journée internationale de la Femme en tant que ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Nestorine Sangaré s’enorgueillit du déroulement de l’édition de 2013. Toutes les activités prévues ont pu se tenir correctement. La ministre se félicite surtout de l’engouement pour cette journée et la mobilisation des populations autour. Selon elle, durant toute la semaine du 1er au 8 mars, il y a eu « une ferveur inégale » dans toutes les localités du Burkina. Du reste, à Manga qui a abrité la cérémonie officielle de célébration le 8 mars, le nombre de participants a carrément dépassé le chiffre prévisionnel de 5 000 personnes.
Pour autant, les panels organisés dans le cadre de cette célébration de la Journée internationale de la Femme ont aussi enregistré du monde. Toute chose qui a permis d’enrichir davantage les réflexions et l’adoption de recommandations très pertinentes, affirme la ministre. Le thème de l’édition 2013 de la Journée internationale de la Femme étant « Entreprenariat féminin et autonomisation économique de la femme au Burkina Faso », plusieurs recommandations ont été adressées aux acteurs de la vie nationale afin d’assurer l’autonomisation et la pleine participation de la femme au processus de développement du pays. Ce sont, entre autres : la mise en place d’un comité technique restreint chargé du suivi régulier de l’état de mise en œuvre des recommandations des journées internationales de la femme ; la réalisation de forts plaidoyers auprès des autorités politiques en faveur de la subvention totale des accouchements et des soins obstétricaux néo-natals d’urgence ; la création rapide d’un fonds de garantie avec de meilleures conditions d’accès rapide pour les femmes entrepreneures d’ici à la fin 2013 ; enfin, la création d’une direction générale chargée de l’entreprenariat féminin au sein du ministère de la Promotion de la Femme et du Genre.
Le 8 mars 2013, alors que le monde entier célébrait la Journée internationale de la Femme dont le thème au plan international était « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », malheureusement, une jeune fille mourait sous les balles assassines de son petit ami militaire à Ouagadougou. Au cours du même mois de mars, il y a eu deux autres drames touchant la Femme et qui ont été fortement médiatisés. Il s’agit notamment d’une femme décédée en couche à Séguénéga, faute d’assistance ainsi que de la mort d’une fillette, violée avant d’être mise à mort par un inconnu à Ouagadougou. La conférence de presse a donc été l’occasion pour la ministre de condamner fermement ces événements. D’ailleurs, le ministère a diffusé une déclaration à cet effet. Voir encadré.
Par ailleurs, en réponse à une polémique selon laquelle le logo du pagne du 8-Mars est un symbole religieux, Nestorine Sangaré rassure ; précisant qu’il s’agit plutôtdu symbole internationalement adopté, par les Nations Unies donc, pour représenter la femme.
Lors de la conférence de presse du mercredi, la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre a également fait l’annonce de l’entrée du Burkina, en tant que membre, au sein de la Commission de l’ONU sur le statut des femmes à partir de 2013, ce durant 4 ans .