Le Président du Faso Michel Kafando, pour traduire en acte concret son adresse à la Nation du vendredi 17 juin dernier, a procédé à « un réaménagement technique » de son gouvernement. Un réaménagement communiqué le dimanche 19 juillet 2015 par le Secrétaire général du gouvernement.
Le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Sécurité (MATDS) a été scindé en deux. Auguste Denise Barry n’occupe plus de ce poste et n’est plus dans le gouvernement. C’est Youssouf Ouattara, récemment secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement, après avoir occupé le même poste de 2004 à 2009 au ministère en charge de la Fonction publique, qui a été nommé ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. En plus du poste de ministre de la Défense et des Anciens combattants, Michel Kafando s’occupe désormais du ministère de la Sécurité.
Le ministère des Affaires étrangères, récemment géré par le Président Kafando, est désormais réunifié avec le ministère délégué en charge de la coopération régionale. Ce département sera dorénavant dirigé par Moussa Nébié, ancien ministre délégué à la Coopération régionale du gouvernement,
Dans ce réaménagement technique, on note ainsi une seule nouvelle entrée et un départ. Le nombre de départements ministériels est resté à 25, conformément à la Charte de la transition.
Le Président Kafando avait indiqué dans son discours qu’il espère que ces décisions qu’il a prises « contribueront à régler de façon définitive cette situation déplorable qui met en jeu la crédibilité même de notre pays »
Ce réaménagement devrait marquer la fin d’une crise débutée le 28 juin dernier et a opposé le Premier ministre Isaac Zida et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Les responsables du RSP exigeaient d’ailleurs le départ des militaires du gouvernement. A défaut d’avoir les têtes de tous les ministres militaires, ils ont eu celle du ministre Barry.
On espère vivement que ces réaménagements techniques du gouvernement avec le départ du ministre Auguste Denise Barry, « contribueront à régler de façon définitive cette situation déplorable qui met en jeu la crédibilité même de notre pays », comme l’a si bien dit le président Kafando visiblement exaspéré par un situation qui risquait de plomber la processus de transition1
IB