Ceci est un communiqué de presse du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP) relatif à la mise en accusation de l'ancien chef de l'Etat, Blaise Compaoré, et certains de ses ministres.
Le 16 juillet 2015, le Conseil national de transition (CNT) tenait une séance plénière au cours de laquelle il a adopté une résolution portant mise en accusation de l’ex-président Blaise COMPAORE et de plusieurs de ses anciens ministres.
Il est reproché à ces derniers des faits de haute trahison et d’attentat à la Constitution, de faux et usage de faux, de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite ainsi que des faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinats et complicité d’assassinat.
L’opinion se souviendra que le 31 mars 2015, le MBDHP avait adressé une lettre de demande de mise en accusation au Président du CNT. La demande du MBDHP visait la mise en accusation de Blaise COMPAORE, Beyon Luc Adolphe TIAO (ex-Premier ministre) et Jérôme BOUGOUMA (ex-ministre de l’administration territoriale et de la sécurité) devant la Haute Cour de justice pour des faits d’assassinats et tentatives d’assassinats.
Le MBDHP souhaite que la procédure entamée par le CNT suive normalement son cours et aille jusqu’à son terme, suivant les règles établies en la matière afin que les culpabilités soient établies, sur la base des faits et actes concrets de tous ceux-là qui sont poursuivis ou qui pourraient l’être ultérieurement.
Enfin, le MBDHP rappelle que deux (2) autres procédures ont été initiées par ses soins le 31 mars 2015. Il s’agit d’une plainte déposée auprès du doyen de juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou contre François COMPAORE (frère cadet de Blaise COMPAORE et ancien conseiller à la Présidence du Faso), Assimi KOANDA (ex-ministre d’Etat, ministre chargé de missions auprès de la Présidence du Faso) et X, pour assassinats, tentatives d’assassinats et complicités d’assassinats et d’une requête aux fins de donner ordre de poursuite contre le Général Gilbert DIENDERE (ancien Chef-d’état major particulier à la Présidence du Faso), le Général Honoré Nabéré TRAORE (ancien Chef-d’état major général des armées) et contre X, pour assassinats et tentatives d’assassinats. Ces procédures visent également à rendre justice aux martyrs de l’insurrection populaire tombés les 30, 31 octobre et 02 novembre 2014. Le Mouvement espère que le traitement diligent de ces dossiers par la justice permettra d’établir clairement les responsabilités de chacun suite aux morts et blessures enregistrées lors de l’insurrection populaire.
Fait à Ouagadougou, le 20 juillet 2015
Le Comité exécutif national
N.B : la titraille est du site