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Burkina : Blaise Compaoré et son dernier gouvernement bientôt devant la justice
Publié le samedi 18 juillet 2015  |  AIB
Situation
© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Ouagadougou - Huit mois après l’insurrection populaire qui a chassé leur mentor du pouvoir, les proches du président Blaise Compaoré, lui-même poursuivi pour «haute trahison et attentat à la Constitution», vont bientôt répondre devant la Haute cour de justice, d’actes «d’assassinats et de détournements de deniers publics».

Le Parlement de Transition burkinabè a adopté le jeudi 16 juillet 2015, un projet de résolution mettant en accusation, pour la très grande majorité, des membres du dernier gouvernement du président Blaise Compaoré.

M. Compaoré, qui a voulu modifier le 30 octobre 2014 la Constitution pour gouverner au-delà de 28 ans de règne, a été chassé le lendemain par la rue, laissant sur le carreau une trentaine de tués et plus de 600 blessés.

En exil depuis lors en Côte d’Ivoire, après un bref séjour au Maroc, il est accusé de «haute trahison et d’attentat à la Constitution.»

Son Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao et tous les ministres qui ont pris part au Conseil des ministres du 21 octobre 2014(ayant transmis à l’ancien parlement le projet de modification à la hausse du nombre de mandats présidentiels, ndlr) sont poursuivis pour des « faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat et complicité d’assassinat».

Certains de ces ministres sont également poursuivis pour «détournement de deniers publics et enrichissement illicite».

C’est le cas de l’ex chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, potentiel candidat à la prochaine présidentielle, qui devra s’expliquer sur une somme de près de 394 millions de FCFA.

L’ex ministre de la Communication Alain Edouard Traoré, absent au moment du fatidique conseil des ministres, devra toutefois justifier un trou de 100 millions de FCFA.

Le président de l’ADF/RDA Gilbert Noël Ouédraogo, qui a été évincé du gouvernement en janvier 2014, mais qui avait décidé à la dernière minute, de rallier ses indispensables dix huit députés au camp présidentiel, est accusé d’avoir dissipé 600 millions de FCFA.

Selon le gouvernement, la liste des accusés sera étoffée par les rapports des différentes institutions de contrôles des finances publiques.

L’ex ambassadeur du Burkina à Paris, Joseph Paré, épinglé depuis 2011 pour des malversations de près de 270 millions de FCFA, lors de son passage à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur (2006-2011), pourra enfin se justifier.

Le projet de mise en accusation contre les proches de M. Compaoré, a été adopté deux jours après qu’ils aient réussi à faire invalider par la CEDEAO, le nouveau code électoral qui les excluait «massivement» des élections de fin d’année.

«Le Burkina Faso, en tant que nation civilisée et respectueuse de l’autorité de la chose jugée et de ses engagements internationaux, et dans un souci d’apaisement social, se conformera au verdict de la Cour (de justice de la CEDEAO)», a assuré jeudi soir le président de la Transition Michel Kafando.

Agence d’information du Burkina

taa/
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