La situation politique nationale, toujours dans le viseur des journaux burkinabè

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Publié le jeudi 16 juillet 2015 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
La presse nationale dans les kiosques à journaux

Les journaux burkinabè, ont continué de commenter, ce jeudi, la situation politique nationale marquée essentiellement par la préparation des élections à venir et surtout la tension entre le Premier ministre (PM) Yacouba Isaac Zida et ses ex-frères d’arme du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui demandent sa démission.

‘' Crise au sommet de l'Etat : Un gouvernement à l'œuvre malgré tout'', titre l'hebdomadaire satirique, Le Journal du jeudi (JJ) qui présente aussi à sa Une, la caricature de l'ex-président Blaise Compaoré, brandissant la décision de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à propos du nouveau code électoral burkinabè.

Sur cette image, Blaise Compaoré affirme ceci : ‘'Merci, les copains ! Maintenant, je peux être candidat à la présidentielle !'', mais ses anciens compagnons dont des ex-ministres ou députés (tous candidats ou potentiels candidats à la présidentielle d'octobre 2015), à qui il s'adresse, ripostent en en chœur en disant : ‘'Ah Non !''.

JJ souligne que ‘'l'actualité politique nationale reste dominée, voire, anesthésiée, par les guerres sans merci auxquelles se livrent, d'un côté, Isaac Zida et le Régiment de sécurité présidentielle et, de l'autre côté, les juristes de la CEDEAO et ceux proches du régime''.

Pour sa part, le quotidien Aujourd'hui au Faso affiche à sa Une, ‘'la substance du travail des sages'', avant de s'exclamer : ‘'Michel Kafando (président de la Transition, Ndlr) au rapport !''.

Notre confrère, dans sa rubrique ‘'Cogito d'aujourd'hui'' estime que le Burkina Faso est au milieu du guet, faisant remarquer que ‘' le pays des hommes intègres s'enfonce inexorablement, dans la crise''.

Le journal, Le Quotidien, de son côté, cite le Pr Etienne Traoré, enseignant à l'Université de Ouagadougou et président du parti politique Burkina Yirwa, qui déclare à la Une du quotidien : ‘'Dans tout Etat de droit, les forces de défense et de sécurité doivent obéir aux autorités politiques et non l'inverse''.

Quant au journal, Les Dernières nouvelles du Faso (DNF), il arbore en première page, les propos de l'ambassadeur de la France au Burkina Faso, Gilles Thibault qui affirme que : ‘' Si les élections étaient repoussées, tous les Burkinabè en souffriraient…‘'.

Le diplomate français s'exprimait ainsi, à l'occasion de la célébration au Burkina Faso, de la fête nationale de France, le 14 juillet dernier.

ALK/of/APA