Le bureau de la Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) des arrondissements 1 et 2 (ancien Baskuy), en collaboration avec l’Association des victimes de l’explosion de Larlé, a organisé le 15 juillet 2015 à Ouagadougou une marche. La marche a débuté au palais des Jeunes et de la Culture de Larlé à destination du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Cette action interpelle le gouvernement de la Transition afin qu’il se penche sur la précarité des conditions de vie des victimes du 15 juillet 2014 de Larlé.
Il y a un an jour pour jour, soit le 15 juillet 2014, que le quartier Larlé, situé dans les arrondissements 1 et 2 de Ouagadougou, a été le théâtre d’une violente explosion. Tout est parti d’une détonation d’une rare violence dans une cour située à une cinquantaine de mètres du palais du Larlé Naaba, du côté ouest de l’hôtel Yamba. Le bilan faisait état de 4 morts, 38 blessés, 25 maisons détruites et une soixantaine de sans-abri.
Un an après cette catastrophe, le bureau de la Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) des arrondissements 1 et 2 (ancien Baskuy), en collaboration avec l’association des victimes de l’explosion de Larlé, a organisé une marche commémorative. La marche a débuté devant la maison des Jeunes et de la Culture dudit quartier avec pour destination le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Le cortège, constitue d’une cinquantaine de personnes, a observé une minute de silence devant l’hôtel Yamba avant de poursuivre son itinéraire.
A destination, le message a été lu par le secrétaire à l’information du CCVC, Siméon Djebré, avant d’être transmis au secrétaire général du ministère de l’Action sociale, Yves Kaboré.
Selon Siméon Djebré, «depuis un an les sinistrés de l’explosion de Larlé cherchent auprès des autorités burkinabè une solution au drame, sans succès. En dépit de toutes les souffrances vécues, ils sont restés dignes et refusent de céder à la résignation. L’autorité publique les a oubliés et abandonnés à leur sort».
Il a par ailleurs souligné que les sinistrés n’ont de porte de sortie ni à la mairie ni à l’Action sociale ; c’est dans ce sens qu’ils ont décidé cette fois-ci d’adresser leur demande directement au président de la Transition.
Pour lui les autorités, aussi bien du régime déchu que de la transition, fuient leurs responsabilités. Quelles sont les vraies causes de l’explosion ? Qu’est-ce qui a été concrètement fait pour les victimes ? Y a-t-il un comité de suivi des sinistrés ? Telles ont été les questions qu’ils se sont posées.
Le CCVC par cette marche rend hommage aux victimes de cette explosion, renouvelle son soutien aux survivants et affirme sa détermination de poursuivre le dossier jusqu’à son dénouement.
Le secrétaire général de l’Action sociale, Yves Kaboré, après avoir reçu la lettre des marcheurs, leur a promis de l’acheminer à qui de droit. Selon lui, le gouvernement travaille à prendre en charge les victimes. « Dès le début, d’urgence le gouvernement a pris en charge les victimes sur les plans alimentaire, sanitaire et de la scolarisation de certains enfants ».
Alima Séogo
Débora Inès Ouédraogo (stagiaire)