Alors que le Cadre de concertation des sages doit rendre ses conclusions au président Michel Kafando, le Premier ministre Zida est sur la corde raide. Rejeté par l'armée et notamment le RSP, le régiment de sécurité présidentielle, il ne peut que compter que sur une minorité de soutiens. Etat des lieux.
Au sein de la classe politique, le Premier ministre ne peut que compter que sur un seul véritable soutien, mais un soutien de poids : l'aile sankariste. Le parti de maître Bénéwendé Sankara, s'oppose au départ d'Isaac Zida. Pour l'UNIR/PS, « un départ de Zida ne ferait que favoriser l'oeuvre de déstabilisation de la transition en faveur d'une contre révolution ourdie par le régiment de sécurité présidentielle et les anciens dignitaires », estime maitre Bénéwendé Sankara. C'est donc d'abord pour protéger la transition que les sankaristes protègent Zida.
Du côté des partis de l'opposition, on semble en revanche avoir déjà fait son deuil du Premier ministre. Les partis de l'ex-CFOP laissent aux militaires le soin de régler le cas Zida, étant entendu que le Premier ministre est issu de la composante militaire des organes de la transition. Une attitude à la Ponce Pilate qui risque fort de sceller le sort du Premier ministre, vu la défiance qui existe entre le commandement militaire et le Premier ministre.
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