Les partis politiques, notamment ceux de l’ex-opposition, sont-ils sur la même longueur d’ondes que l’armée, qui exige le départ de tous les militaires dont le Premier ministre, du gouvernement? Non, répond un membre de cette ex opposition, qui parle «d’une mauvaise interprétation».
Dans la journée de mardi, la presse avait relayé l’information selon laquelle les partis politiques, notamment ceux de l’ex-opposition, se sont rangés aux arguments de l’armée, qui exige le départ du Premier ministre Isaac Zida et des autres militaires du gouvernement. Un ténor de l’ancienne opposition a même confié à des médias avoir «pris acte» de la décision de l’armée de se retirer. « Si elle veut le faire pour sauvegarder sa cohésion interne, nous n’y voyons aucun inconvénient», a-t-il dit.
C’est sur les réseaux sociaux que Clément Sawadogo, le secrétaire général du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a choisi d’apporter des précisions. « Il ressort des diverses présentations dans la presse et sur les réseaux sociaux que la position des partis du CCPP (le Cadre de concertation des partis politiques, qui regroupe les formations de l’ex opposition, NDLR) a été mal interprétée et mal comprise », écrit-il.
Il précise ensuite que ces partis n’ont ni demandé le départ du Premier ministre Zida ni apporté une quelconque caution à un tel départ. « Mieux que quiconque, ces partis sont soucieux de l’achèvement de la transition dans les conditions de sérénité et à la date non négociable du 11 octobre 2015. Aussi se démarquent-ils de tout agenda caché susceptible de compromettre ce processus auquel tient l’ensemble du peuple burkinabè », poursuit le SG du MPP. Une déclaration de ces partis pourrait intervenir incessamment pour apporter une clarification, promet-il.
En outre, dans une déclaration parvenue à Fasozine, L’Union pour la Renaissance/ Parti sankariste (Unir/PS) dit ne pas se reconnaitre dans l’assertion selon laquelle les partis membres de l’ex-CFOP ont avalisé la position de l’armée sur le départ des militaires du gouvernement.
L’Unir/PS, explique le parti, « ne s’aligne que sur les engagements qui ont été pris devant le peuple et la communauté internationale, lesquels sont fondés sur la charte de la Transition et le consensus politique qui a prévalu entre les signataires. Les organes de la Transition, le Premier Ministre, le Conseil National de la Transition et la Commission Nationale de Réconciliation et Réformes ont été installés sur cette base ».
DTS