Le président de l’Assemblée nationale de la France, Claude Bartolone, vient de rejeter la demande d’une commission d’enquête parlementaire déposée par des membres du réseau ‘’Justice pour Sankara justice pour l’Afrique’’, au sujet du dossier de l’ancien président du Burkina Faso (1983-198), Thomas Sankara, a appris APA mercredi auprès du réseau.
Dans un texte publié le week-end dernier, les membres du réseau ‘'Justice pour Sankara justice pour l'Afrique'' soulignent que tout en affirmant ‘'souhaiter que la lumière soit faite sur cette affaire'', M. Bartolone a répondu par la négative en ce qui concerne la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire pour deux raisons fondamentales.
Premièrement, le président du parlement français estime qu'''une telle commission d'enquête n'aurait aucun pouvoir pour conduire des investigations dans un autre Etat''.
Deuxièmement, Claude Bartolone trouve que la procédure judiciaire désormais ouverte au Burkina Faso lui semble ‘'l'instrument juridique le plus approprié pour rechercher les responsables de cette affaire''.
Deux membres du réseau « Justice pour Sankara justice pour l'Afrique » ont transmis à Claude Bartolone, ainsi qu'à tous les députés de l'Assemblée nationale française, deux courriers, datés respectivement du 30 avril et du 5 mai 2015.
L'un émane de 25 députés du Conseil national de Transition (CNT) du Burkina Faso, tandis que l'autre provient du chef du groupe parlementaire des Organisations de la société civile (OSC) au nom des 25 députés de son groupe.
L'objet principal de ces courriers était de demander l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat du capitaine Thomas Sankara.
Les circonstances exactes de l'assassinat de celui qui est considéré comme ‘'le père de la Révolution burkinabè'' demeurent toujours inconnues, 27 ans après son décès.
Cependant, plusieurs témoignages font état d'une participation française à un complot international.
C'est certainement pour cette raison que le réseau ‘'Justice pour Sankara justice pour l'Afrique'' a estimé qu'il conviendrait au parlement de France d'enquêter pour en vérifier la réalité, en parallèle à l'enquête ouverte au Burkina Faso.
Les juges en charge du dossier ont demandé et obtenu (en fin mai dernier) l'exhumation des dépouilles présumées de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Pour le moment, les résultats de l'expertise sur les restes des corps et vêtements déterrés ne sont pas en publiés.
ALK/of/APA