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Le Quotidien N° 732 du 3/4/2013

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Saisie d’une importante quantité de cocaïne A l’aéroport de Ouagadougou : 1650 grammes saisis 2 trafiquants étrangers aux arrêts
Publié le jeudi 4 avril 2013   |  Le Quotidien


Aéroport
© Autre presse par DR
Aéroport de Ouagadougou


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Une importante saisine de cocaïne à l’aéroport de Ouagadougou par les services des douanes. Voilà une information qui peut bien revigorer la douane burkinabè. En effet, le 20 mars dernier, la brigade spéciale des douanes de l’aéroport de Ouagadougou a mis la main sur deux individus qui détenaient par devers eux une importante quantité d’ovules de cocaïne. C’est quand ils s’apprêtaient à embarquer à bord d’un avion à destination du Maroc que les deux individus de nationalité étrangère ont été arrêtés. Puis, ils ont été conduits à l’hôpital pour examen médicale afin de faciliter l’évacuation de la matière qu’ils avaient ingérée.

Le mercredi 20 mars 2013, à l’aéroport international de Ouagadougou, la brigade spéciale des douanes a mis la main sur deux individus qui détenaient par devers eux une importante quantité de cocaïne. N’eût été la vigilance des services des douanes de l’aéroport et leurs contrôles scientifiques, les deux trafiquants seraient passés inaperçus. Puisque la matière que les deux individus, de nationalité étrangère, détenaient n’était pas apparente. En effet, ils avaient ingéré les ovules qui contenaient de la cocaïne. Un mode opératoire qui pouvait déjouer toutes les stratégies sécuritaires.

Le film de leur arrestation

C’est depuis leur pied-à-terre à Ouagadougou que les deux individus ont été suspectés. Dès lors, ils étaient devenus la cible et l’attraction des douaniers. A leur insu, les douaniers ne les quittaient pas un instant. Pour cela, la contribution et la collaboration de la population ont été agissantes, a confié une source sécuritaire. Sans se douter un instant qu’ils étaient suivis de très près, les deux individus, à l’approche de l’heure du vol, prévue pour 4 heures du matin, prennent le chemin de l’aéroport. Avec leur marchandise dans leur ventre, en lieu sûr donc, les deux étrangers arrivent à l’aéroport international de Ouagadougou. C’était au moment précis de l’appel pour l’embarquement. Mais avant, il y a les contrôles d’usages auxquels est soumis tout usager. Autour des deux suspects, les services des douanes, appuyés auparavant dans cette opération par la police nationale et la coopération française, leur signifient qu’ils détiennent par devers eux une matière interdite de transit. Les douaniers de l’aéroport somment donc les deux suspects, tout effarés, de les suivre.

Après quelques formalités d’usage à l’aéroport, ils sont conduits au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo où on leur fait passer une radiographie. Laquelle radiographie a permis de détecter la présence de corps étrangers dans le ventre des deux trafiquants. Dès lors, la thèse selon laquelle les deux transitaires avaient ingéré une matière n’était plus discutable. Il faut tout de suite procéder à l’évacuation desdits corps. Ce faisant, les deux individus sont mis sous perfusion sous haute surveillance policière. Un diagnostic qui obligera les trafiquants à évacuer la précieuse matière, visiblement contenue dans de nombreux ovules.

L’un des suspects a évacué 54 ovules et l’autre 21. Au total, ce sont 75 ovules de 22 grammes chacun qui ont été extraits des excréments des trafiquants soit en tout 1650 grammes cocaïne saisis. Une matière dont la détention et la commercialisation sans autorisation sont interdites. D’où la charge contre les deux étrangers qui, selon leurs dires, embarquaient pour le Maroc.

Selon des spécialistes, la cocaïne qu’ils détenaient était de bonne qualité. Une qualité très prisée qu’on ne peut pas trouver sous nos tropiques. Et pour avoir cette matière, foi des spécialistes, il faut se rendre en Colombie en Amérique latine, où l’activité des narcotrafiquants est très développée. Justement, semble-t-il, les deux individus auraient confié qu’ils venaient de la Colombie. C’est de ce pays qu’ils se sont d’abord rendus en Guinée Conakry, ensuite au Mali, pays en proie à une crise sécuritaire. La porosité des frontières et le manque de contrôle efficace leur ont permis de rentrer au Burkina où ils devraient enfin prendre le vol pour le Maroc.

En effet, indique certains observateurs, la crise au Nord fait qu’il est difficile pour les narcotrafiquants de regagner facilement l’Occident afin d’écouler leur produit. La bande sahélo-saharienne, comme on n’en doute pas, était la passoire par excellence des marchands de produits illicites. Cette zone, étant actuellement sous contrôle des troupes à l’assaut des islamistes qui avaient investi le nord mali, il est impossible pour les narcotrafiquants d’y passer. Ce faisant, il fallait contourner pour parvenir à destination.

Malheureusement ou heureusement -c’est selon-ces deux individus n’ont pas pu échapper à la rigueur du contrôle des services douaniers burkinabè, notamment ceux qui veillent au grain à l’aéroport international de Ouagadougou.

Et à la lumière de cette saisine et au regard de la situation qui prévaut actuellement dans le septentrion malien, zone de prédilection des activités des narcotrafiquants, c’est tout à l’honneur des services douaniers burkinabè de doubler de vigilance en ce sens que les faussaires aussi ne manqueront pas d’ingéniosité pour faire leurs activités illicites. Mais, en attendant, c’est la fin de cavale pour ces deux étrangers qui méditent actuellement leur sort dans les geôles burkinabè .

Par Yaya Issouf MIDJA

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