Amnesty international a tenu une conférence de presse, le vendredi 10 juillet 2015 à Ouagadougou, pour annoncer sa campagne «mon corps mes droits» qui débutera le 15 juillet prochain.
Soucieux du bien-être des jeunes filles et des femmes au Burkina Faso, Amnesty international va officiellement lancer sa campagne dénommée «mon corps mes droits» le 15 juillet prochain au SIAO. L’institution a donné l’information aux journalistes, le 10 juillet 2015. Selon les organisateurs, cette campagne est initiée en vue d’établir la dignité des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso et leur permettre de décider librement de leur santé sexuelle et reproductive. Concernant le choix du slogan, le chargé de campagne pour l’Afrique de l’Ouest Amnesty international, Kiné Fatim Diop, a laissé entendre que la campagne est globale, et touche plusieurs pays. C’est pourquoi, ils ont choisi un slogan fédérateur. Mme Diop a déclaré que la semaine à venir, les messages sur la sensibilisation seront diffusés en langues locales sur les antennes radiophoniques. Elle a signifié que la campagne «mon corps mes droits» permet de lever les obstacles qui empêchent les femmes et les filles d’accéder à la contraception, aux services de qualité, mais également de renforcer toutes les lois quand il s’agit du mariage forcé, du mariage précoce afin que la gent féminine puisse décider de ce qu’elle veut ou ne veut pas. Elle a également ajouté qu’ils ont décidé avec 31 organisations internationales, locales et communautaires qui interviennent dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive de fournir le service de sensibilisation et de plaidoyer aux femmes. Ils ont également décidé d’utiliser l’opportunité des élections pour demander aux candidats des élections présidentielle et législatives de s’engager à bâtir un Burkina Faso où la dignité et les droits des femmes sont respectés. «Nous attendons des partis politiques le respect de ces engagements en cas de victoire», a précisé Kiné Fatim Diop. Quel est le sens de la campagne ? ont demandé les journalistes : «2000 femmes meurent du simple fait qu’elles sont des femmes. Alors, notre objectif est de les sensibiliser», a répondu le directeur de Amnesty international, Yves Boukari Traoré. La présidente de l’association des gynécologues du Burkina, Blandine Thieba, a précisé que dans les campagnes, le nombre de femmes qui connaissent des méthodes de contraception est en-deçà des attentes à savoir, 17% contre 25% en ville. Beaucoup de femmes veulent avoir accès aux contraceptions mais elles n’ont pas les moyens. «Les femmes ne devraient pas mourir en donnant la vie. Et l’une des causes de la mortalité maternelle au Burkina, est l’absence de contraception car la plupart des grosses sont indésirées, raison pour laquelle nous œuvrons afin d’informer les femmes de leurs droits», s’est exprimée madame Thieba.
Déborah Y.Sharifa OUEDRAOGO
(Stagiaire)