La Fédération burkinabè d’athlétisme a organisé, les 11 et 12 juillet 2015, son traditionnel championnat national. Compétition au cours de laquelle trois records ont été battus.
Timothée Lingani a été la grande vedette du championnat national d’athlétisme tenu les 11 et 12 juillet dernier au stade du 4-Août de Ouagadougou. L’actuel pensionnaire du Centre régional d’athlétisme de Lomé (CRAL) s’est payé le luxe de battre à lui seul deux records. D’abord au lancer de poids, il a battu un record vieux de 47 ans que détenait Moussa Guindo (15,74 m). Avec un jet de 15, 84 m, Timothée est le nouveau roi du Burkina en la matière. Ensuite au lancer de disque, le même athlète a battu trois fois le record réalisé le 29 juillet 2006 par Zackaria Pafadnam en 46,48 m. Après un jet de 47, 05 m, Timothée reviendra faire mieux à deux reprises avec des performances de 47,56 m et 48,10 m. Il a avoué avoir préparé spécialement ce championnat, parce que battre au moins un record dans l’une des deux épreuves, lui tenait à cœur. Au 5000 m aussi, Samatou Tindé des Cascades avec 17 mn 47s7 a battu le record. Ce championnat a aussi occasionné le bouleversement de la hiérarchie dans certaines épreuves. C’est le cas du triple saut dames, où Pascaline Boro du RCB a mis tout le monde d’accord en se classant 1ère avec un bond de 12,31 m devant Kadiatou Soura de l’EFO (12,27 m). Si l’on se félicite des résultats engrangés par les athlètes, il faut s’en dire que ce championnat a failli ne pas avoir lieu à cause d’un mouvement d’humeur des athlètes de Ouagadougou. Ils ont réclamé avant de monter sur la piste, une prise en charge égale à ceux venus de l’intérieur. Pour le directeur technique national de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBC), Missiri Sawadogo, c’est une grande fierté et une grande satisfaction par rapport aux résultats atteints. Il a informé que la fédération a fait venir quatre athlètes du CRAL afin de rehausser le niveau de la compétition. Il a lancé un appel aux acteurs de l’athlétisme burkinabè à arrêter les discussions inutiles. « L’athlétisme est un sport propre. Si tu es bon, tu l’es. Si tu n’es pas bon, tu ne l’es pas. Ce qui s’est passé traduit la faiblesse de ceux qui n’ont pas gagné. Un athlète d’un certain niveau ne doit pas empêcher une compétition de se dérouler à cause de 2000 FCFA », a adressé M. Sawadogo aux plaignants qui ont failli empêcher le déroulement de l’activité. Le président de la FBC, Fréderic Sidibé, a abondé dans le même sens. Il a regretté que la piste ait été prise en otage à cause d’une somme aussi minime. Il a promis de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise à l’avenir.
Yves OUEDRAOGO