Accès à l’eau potable et à l’assainissement: des populations satisfaites des infrastructures réalisées dans le Plateau central

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Publié le mardi 14 juillet 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
l`eau potable

La Direction générale des ressources en eau (DGRE) a organisé, le jeudi 9 juillet 2015, une visite de presse dans les communes de Dapelgo et de Laye dans la région du Plateau central. Ainsi, les journalistes ont pu observer des infrastructures réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA).

Mis en place en 2006 pour réduire de moitié d’ici 2015, la proportion de Burkinabè n’ayant pas accès à l’eau potable et à l’assainissement, le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA) prendra fin le 31 décembre prochain. Aussi, pour porter à la connaissance des populations les travaux effectués, la Direction générale des ressources en eau (DGRE), l’une des structures impliquées dans la mise en œuvre dudit programme a convié la presse, le jeudi 9 juillet 2015, à une visite des infrastructures réalisées dans les communes de Dapelgo, et de Laye dans la région du Plateau central. Ainsi, dans les villages de Soglozi, Garpiné et Pagatenga de la commune de Dapelgo, les hommes des médias ont visité quelques latrines réalisées dans des familles et des Pompes à motricité humaine (PMH). Asséta Sampelgo, une habitante de Soglozi, fière des PMH de son village a relevé que ces infrastructures ont réduit considérablement les maladies infectieuses dans sa localité. «Avant, nous faisions nos besoins à l’air libre. L’eau de ruissèlement amenait ses selles dans les puits et les marigots dont nous buvions l’eau. Ce qui engendrait de nombreuses maladies», a-t-elle expliqué. Elle a soutenu que pour plus d’hygiène, les femmes du village nettoient tous les trois jours et cela à tour de rôle les alentours des PMH. «Nous demandons aux autorités de nous aider à clôturer les PMH qui ne le sont et d’en réaliser d’autres au vu de l’accroissement de la population», a-t-elle sollicité.

L’AEPS de Laye, la fierté des populations

Le chef de service eau et assainissement de la commune de Dapelgo, Marc Gansoré, a relevé que ce sont au total 2201 latrines qui ont été construites au profit des habitants de sa commune contre 236 PMH fonctionnelles. Il a indiqué que pour obtenir une latrine, le bénéficiaire doit apporter les agrégats et déposer une demande à la mairie. Pour l’obtention d’une PMH, il a souligné que l’association des usagers de l’eau (AUE), qui a en charge la gestion de la pompe doit déposer une caution de 150 000 F CFA pour montrer qu’elle peut faire face à d’éventuelles pannes techniques. «Le taux d’assainissement dans la commune est de 49% et celui d’accès à l’eau potable est de 79%. Nous avons des actions en cours et nous sommes certains d’atteindre les objectifs escomptés d’ici à la fin de l’année», a-t-il dit confiant.
Dans la commune de Laye, c’est le système d’Adduction d’eau potable simplifiée (AEPS) qui fait la fierté de tous. Le gestionnaire de l’affermage de l’AEPS de Laye, Amidou Sawadogo, a expliqué que le système fonctionne grâce à des installations solaires qui alimentent un château d’eau de 30 m3 et huit bornes fontaines. «Nous avons réalisé aussi 20 branchements privés. Notre capacité de production journalière est de 40 m3 et nous alimentons toute la commune de Laye ainsi que les villages environnants», a-t-il précisé. Il a cependant souligné que l’énergie solaire ne permet pas d’optimiser la production. Le président de la délégation spéciale de Laye, Alassane Pimé, s’est dit heureux de la construction de ce «joyau» en 2012 qui a mis un terme à l’en croire, à la souffrance des habitants de sa commune dans leur quête d’eau potable. Il a néanmoins révélé qu’il y a des ruptures dans la fourniture d’eau en période de chaleur. «Au vu de la demande très forte, nous avons besoin d’autres batteries ou mieux de l’énergie électrique pour maximiser la production et relever le défi», a-t-il ajouté.
En rappel, le PN-AEPA a été adopté en décembre 2006 en vue d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Cela, à travers l’accroissement du taux d’accès à l’eau potable de 52% à 76% et de celui de l’assainissement de 10% à 54% en 2015 en milieu rural. Pour le milieu urbain, le but est de passer des taux de 74% à 87% pour l’eau potable et de 14% à 54% pour l’assainissement.

Eliane SOME