La direction générale de la Police nationale a organisé, le lundi 13 juillet 2015 à Ouagadougou, avec l’appui de la fondation allemande Hanns Seidel, une formation de ses directeurs centraux et régionaux sur la sécurisation du processus électoral.
La police nationale entend jouer sa partition dans la réussite de l’organisation des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 et des municipales du 31 janvier 2016. Pour se donner les moyens de son ambition, elle a organisé le 13 juillet dernier, une formation sur la sécurisation du processus électoral. Cette session qui a bénéficié de l’aide de la Fondation allemande Hanns Seidel a concerné les directeurs centraux et régionaux de la Police nationale. D’autres sessions seront organisées notamment au bénéfice des directeurs provinciaux et des commandants de corps urbains. Des modules tels que : « Le maintien de l’ordre en période électorale », « Les renseignements généraux », « La communication du policier », « La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses attentes »… ont été dispensés aux acteurs des forces de sécurité. Selon le Directeur général (DG) de la police nationale, le contrôleur général de police, Lazare Tarpaga, ses hommes doivent avoir un comportement exemplaire, avant, pendant et après les élections. « C’est pour cela que nous outillons les troupes pour la sécurisation adéquate de chaque étape du processus », a ajouté Lazare Tarpaga. Il a remercié la fondation Hanns Seidel pour son soutien à l’institution policière. Le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, a situé l’enjeu des prochaines élections qui doivent marquer la fin de la Transition et le retour à une vie constitutionnelle normale. « C’est un défi majeur que l’histoire nous impose. Ce défi nous interpelle tous afin que le processus électoral aboutisse à l’organisation d’élections apaisées, libres et transparentes », a noté le président de la CENI. Il a invité la Police nationale, les autres forces de l’ordre, les partis politiques, les journalistes, les membres de la CENI, à travailler en bonne intelligence et en étroite collaboration pour assurer un environnement électoral dépourvu de toute violence. La CENI compte sur les forces de l’ordre, surtout pour sécuriser le personnel électoral, les candidats, les acteurs politiques, les acteurs institutionnels, les électeurs, les observateurs de matériel et les documents électoraux, les bureaux de vote, etc. En outre, le représentant régional de la fondation allemande Hanns Seidel en Afrique de l’Ouest, Ralf Wittek, a relevé que les élections constituent « un point culminant de la démocratie. » « Tout doit bien se passer », espère-t-il. Il a souligné que le Burkina Faso a envoyé un signal fort les 30 et 31 octobre 2014. « Le monde observe le Burkina Faso. Vous avez commencé une phase et vous devez mettre le paquet pour bien terminer également », a relevé M. Wittek. Il a affirmé la disponibilité de la fondation Hanns Seidel à accompagner les acteurs du processus électoral.
Bachirou NANA