Oui, depuis les pourparlers, l’ombre de Iyad Ag Ghali avait commencé à se manifester, et le Président Ibrahim Boubacar Kéita n’avait pas manqué d’attirer l’attention de la Communauté internationale sur cette bombe à désamorcer. Oui, Iyad est une bombe, celle qui a fait mille et une victimes au Nord du pays, son bercail, là où son nombril enterré, disons ensablé. Tueur à gaze, criminel à col blanc, violeur et coupeur de main, profanateur de lieux sacrés, Iyad est le prototype même de Satan qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt, sa tête serait même mise à prix par les Américains. Est-ce une de ces grandes farces ? Comment ceux qui ont eu pu retrouver l’homme le plus caché et le plus protégé des terroristes, Oussama Ben Laden, et décapiter le puissant Saddam Hussein, peinent-ils à en finir avec Iyad Ag Ghali dont on sait les sorties et les entrées. Ses nombreux collaborateurs, les 27 autres (ci-dessous cités) avec qui il était sous mandat d’arrêt, sont de véritables atouts pour le retrouver. Même ses anciens amis rebelles ou ceux qui hier, étaient voyous comme lui, aujourd’hui anciens ministres ou ministres en fonction, sont en mesure d’aider à retrouver Iyad. On n’a pas à aller chercher loin. Pour rappel, c’est le vendredi 8 février 2013 que le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Amagoin Tessougué, à travers un communiqué lu à la télévision nationale, a annoncé avoir lancé des mandats d’arrêt contre 28 personnes du Mnla et des groupes islamistes armés Ansar Dine, Aqmi et Mujao. Le parquet de Bamako en prenant cette décision soulignait qu’il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Car, disait-il, ils sont très nombreux à être poursuivis dans les prochains jours et mois. Alors qu’en-est-il aujourd’hui, en ce qui concerne seulement Iyad ? Des poursuites ont été engagées ce vendredi 8 février 2013 contre plusieurs responsables des mouvements criminels MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), Ansar Dine (islamiste), Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), des narcotrafiquants. Ils faisaient tous l’objet de mandats d’arrêt à exécuter tant sur le plan national qu’international