Le comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles a tenu sa 3e session du 6 au 18 septembre 2012, à Ouagadougou. L’examen et l’adoption du rapport semestriel de mise en œuvre des réformes politiques consensuelles, l’état de préparation du forum national sur la laïcité, tels étaient les points inscrits à l’ordre du jour.
Après plus d’une dizaine de jours d’échanges autour de l’examen et l’adoption du rapport semestriel de mise en œuvre des réformes politiques consensuelles et de l’état de préparation du forum national sur la laïcité, les travaux du Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles débutés le 6 septembre 2012, ont livré leurs résultats le mardi 18 septembre 2012 dernier. Au sortir de leur conclave, les membres ont reconnu, tout comme le président du Comité, Dr Bongnessan Arsène Yé, a laissé entendre que l’ensemble des missions qui leur ont été dévolues, au cours de l’année, “ont été exécutées à 75%, tandis que les missions du semestre l’ont été à 95%“.
Après donc la phase d’examen et d’adoption des réformes consensuelles, l’autre étape a consisté, à en croire le ministre d’Etat, ministre chargé des Réformes politiques et des Relations avec le Parlement à l’élaboration “d’un certain nombre d’avant-projets de loi“ dont, entre autres, le fonctionnement du Médiateur du Faso, du Conseil supérieur de la communication, la relecture de la charte des partis politiques, lesquels textes ont été examinés par le Comité de suivi afin de voir si la rédaction était conforme à l’esprit des assises nationales.
Néanmoins, a reconnu le président du Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles, Dr Bongnessan Arsène Yé, “ il y a eu des moments où le comité de suivi et d’évaluation est sorti un peu de son rôle“, toute chose qui a poussé les participants à suggérer le recentrage du Comité pour un meilleur fonctionnement. Concernant le niveau actuel de la mise en œuvre des recommandations des assises nationales, le président du Comité de suivi et d’évaluation a laissé entendre qu’ “il y a des réformes consensuelles qui doivent faire l’objet de textes règlementaires comme des arrêtés ministériels, des décrets pris en conseil des ministres, décrets présidentiels qui doivent changer les textes existant“ avant d’ajouter que “le dernier acte des réformes politiques avait fait un certain nombre de recommandations qui ont été mises sur le point des politiques sectorielles qui concernent tous les membres du gouvernement“. Ainsi a-t-il souhaité qu’un point puisse être fait “département par département afin de voir à quel niveau de mise en œuvre des recommandations nous sommes“ ; toute chose, a-t-il poursuivi, qui “ dépasse le cadre du Comité de suivi et du ministère chargé des Réformes politiques“. Bongnessan Arsène Yé a toutefois rassuré qu’ils saisiront, dans les jours à venir, le chef du gouvernement afin que l’on voie quel est l’état de mise en œuvre des recommandations concernant les ministères.
Quant au forum sur la laïcité, prévu du 27 au 29 septembre prochain, le président du Comité de suivi des réformes a justifié son organisation par l’Etat burkinabè afin « de donner sa compréhension de la notion de “laïcité“, l’Etat devant avoir une neutralité vis-à-vis des différentes religions. Le forum devra permettre, selon Bongnessan Arsène Yé, d’identifier et de maintenir les bonnes pratiques et bannir les mauvaises qui peuvent nuire à la cohésion sociale