Le président du Faso, Michel Kafando, dans un message adressé à la nation, vendredi soir, dit attendre les conclusions du Cadre de concertation des sages pour ‘’prendre des décisions qui conviennent’’.
Selon le président Kafando, dans le tumulte des événements que vit le Burkina Faso, depuis le 28 juin dernier, il a préféré emprunter la voie de la sagesse, qui, de son avis, ‘'est la meilleure conseillère''.
Soucieux de parvenir à un compromis dynamique dans ses multiples concertations, Michel Kafando dit avoir écouté tout le monde, sans négligé personne.
‘'Tour à tour, j'ai rencontré les représentants des autorités coutumières et religieuses, des partis politiques, des organisations de la société civile, des Forces armées nationales, ainsi que des personnes ressources'', a-t-il énuméré, avant de souligner que ‘'tous ont reconnu le péril que courait le pays, si rien n'était fait dans les meilleurs délais, pour calmer la tension''.
‘'Hélas ! Je suis au regret de le reconnaître, tous ces contacts ne m'ont pas donné la certitude que les différents protagonistes étaient prêts à accepter ce compromis dynamique qui puisse amener à l'apaisement social'', note le président Kafando, dans son message à la Nation.
Décidé à épuiser toutes les voies de recours, poursuit-il, ‘'j'ai alors mis en place un Cadre de Concertation de Sages, à l'instar de l'ancien Collège des Sages, composé de personnes ressources de grande moralité dont le dénominateur commun est la sagesse, la probité, l'amour de la patrie''.
Selon lui, le Cadre de Concertation a commencé à travailler hier (jeudi,Ndlr), avant de mentionner que ‘'j'attends les conclusions de ses travaux, dès le début de la semaine prochaine, grâce auxquelles je pourrai prendre utilement les décisions qui conviennent''.
D'ores et déjà, le chef de l'Etat burkinabè salue les fructueux échanges eus avec les Sages, ‘'ainsi que les actions envisagées pour poursuivre les concertations, afin de résoudre, par un dialogue franc et sincère, les difficultés qui se posent à la bonne marche de la Transition''.
Il en appelle au sens des responsabilités de tous, ‘'afin que dans un sursaut patriotique, nous taisions nos rancœurs, nos intérêts égoïstes ; que nous transcendions nos divisions et nos incompréhensions, pour ne voir que l'intérêt général, l'intérêt général aujourd'hui, c'est sauver le Burkina du désordre et du chaos''.
Et Michel Kafando de noter que ‘'Si malgré cet appel pressant, il se trouvait des aventuriers, mus par les forces du mal, pour créer des troubles et le chaos, ils en répondront devant l'histoire et évidemment, devant les juridictions internationales''.
Au Burkina Faso, depuis bientôt deux semaines, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) demandent la démission du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, pourtant un ancien de ce corps d'élite.
Ces soldats du RSP exigent également, la démission de tous les ministres militaires. Les tentatives de médiations entreprises par le président de transition, Michel Kafando, s'avèrent infructueuses d'où son message à la Nation.
ALK/od/APA